S’exprimant lors de sa Master Class à Annecy plus tôt ce mois-ci, Guillermo del Toro, lauréat d’un Oscar déploré ce qu’il considérait comme les maux qui affligent l’animation contemporaine (principalement américaine). Il était particulièrement découragé par la façon dont les émotions des personnages dans une grande partie de l’animation commerciale ont été “codifiées en une sorte de comédie romantique pour adolescents, un comportement presque de style emoji”, l’appelant “pornographie émotionnelle”. Les mots de Del Toro n’arrêtaient pas de résonner dans ma tête alors que je regardais la dernière offre animée de DreamWorks, Ruby Gillman, Teenage Kraken, une fable parfaitement adéquate sur une adolescente qui découvre qu’elle est une descendante d’une lignée de reines guerrières krakens. C’est une découverte qui bouleverse les derniers jours de son expérience au lycée dans la ville fictive d’Oceanside.
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Car bien qu’elle soit une fille non humaine aux cheveux bleus, à la peau bleue et aux branchies, Ruby (Lana Condor), comme le reste de sa famille, passe ses journées à passer comme humaine. Cela nécessite principalement de cacher ses ouïes avec un col roulé, de se tenir droite comme si elle avait une colonne vertébrale et de conjurer les soupçons en affirmant que les Gillman viennent, euh, du Canada. Quinze ans à Oceanside et cela a clairement fonctionné pour Flo et Arthur Gillman (Toni Collette et Colman Domingo), qui sont néanmoins assez méfiants quant à la raison pour laquelle leur famille kraken vit maintenant à terre. Tout cela sent une large métaphore sur le fait de traverser des changements en tant qu’adolescente qui structure une grande partie du film. Cette métaphore est mise en mouvement lorsque Ruby plonge dans l’océan pour la première fois pour sauver son béguin de la noyade après qu’une promesse ait mal tourné. C’est là qu’elle devient un kraken de taille géante avec trois tentacules, car son propre sentiment d’aliénation est rendu visible et inévitable. Comment va-t-elle s’intégrer à ses amis à l’école maintenant ? Comment va-t-elle faire en sorte que Connor aille au bal avec elle ? Comment pourra-t-elle jamais prétendre à la normalité ?
Ce qui suit est une histoire assez simple sur le fait de devenir le sien. Dans un conte mythique décalé qui implique une reine kraken (jouée par nul autre que Jane Fonda), une nouvelle fille super super cool à l’école (jouée avec enthousiasme par Ruisseau de Schitt‘s Annie Murphy), et la relation de plus en plus tendue entre Ruby et sa mère, Ruby Gillman, Teenage Kraken est amusant bien que tout à fait léger. La résonance émotionnelle de la pièce dépend des tropes usés sur «la mère sait mieux» et «se fondre pour s’intégrer, c’est bien (jusqu’à ce que ce ne soit pas le cas)» qui semblent particulièrement faciles. C’est particulièrement le cas lorsqu’il est livré entre de nombreuses scènes à forte exposition (dont certaines utilisent des clips de type YouTube comme aides visuelles utiles) ainsi qu’un trop grand nombre de montages basés sur la musique (réglés sur un certain nombre de chansonnettes pop pas particulièrement mémorables ). Et c’est en plus des rythmes de sitcom impertinents de son dialogue. C’est un monde où Ruby appelle Murphy’s Chelsea sa “super fille de la mer” et plaisante avec Connor (Jaboukie Young-White) en disant qu’il est son Alge-bae (ou peut-être son Alge-bro ?) Tout en parlant de leurs séances de tutorat en mathématiques. Et oui, là est une blague de style “libérez le kraken!” Ici, au cas où vous seriez inquiet.
C’est-à-dire que, bien qu’il y ait beaucoup à apprécier ici, le ton et la teneur de ce film DreamWorks ont du mal à chevaucher la frontière entre le caractère loufoque de sa prémisse (je veux dire, cette famille s’appelle GILL-man, compris ?) et le la sincérité de son émotion (c’est là que le travail de la voix de Fonda et Collette fait du gros du travail). Visuellement, du moins, Ruby Gillman, Teenage Kraken est un régal. Jouant avec la plasticité de type Play-Doh du médium (même lorsqu’il fait ressembler ses créatures titulaires, parfois, à des Sea Monkeys ressemblant à des néons gommeux), le réalisateur Kirk DeMicco et le co-réalisateur Faryn Pearl trouvent constamment des moyens de vous faire souhaiter vous pouvez faire une pause pour vraiment profiter de leur construction de monde immersif. Une première scène avec un assortiment de propositions, par exemple, peut être sur le point de surcharger vos sens, mais elle demande néanmoins à être disséquée image par image pour savourer chacune de ses blagues. On souhaite qu’une telle inventivité ludique soit aussi évidente dans la bataille culminante finale du film qui ne peut s’empêcher de pâlir par rapport à la scène mise en scène de manière similaire en 1989. La petite Sirène (et pas seulement parce qu’il comporte également une sirène, un trident, un navire en péril et une toile de fond orageuse).
Ainsi, aussi agréable soit-il, Ruby Gillman, Teenage Kraken ne s’élève jamais tout à fait au-dessus de son titre simple et de sa prémisse à une note, que le film passe encore un temps démesuré à mettre en place et à expliquer. Quel que soit le poids émotionnel que la photo peut viser à exploiter, elle est perdue au milieu de blagues désinvoltes, de traditions mythiques trop compliquées et, finalement, de platitudes sur le fait d’embrasser qui vous avez toujours été censé être.
Ruby Gillman, Teenage Kraken sort en salles le 30 juin
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/ruby-gillman-teenage-kraken-review-animated-tale-need-1850591536?rand=21406