“Klondike” a lieu il y a neuf ans et a eu sa première un mois avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, mais sa pertinence ne s’est pas estompée. Il se déroule dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, en juillet 2014, lorsqu’un missile antiaérien a abattu le vol 17 de Malaysia Airlines, tuant les 298 personnes à bord. Les séparatistes soutenus par la Russie étaient largement présumé responsable. L’année dernière, un tribunal néerlandais prononcé trois condamnations dans l’affaire.
Cet accident se produit environ 20 minutes après le début de “Klondike”, et c’est en fait le deuxième acte de violence majeur du film. Dans le premier plan, Tolik (Serhii Shadrin) tente de convaincre sa femme enceinte, Irka (Oksana Cherkashyna), qu’elle doit s’enfuir “là où il n’y a pas de guerre”. Au moment où il dit cela, une explosion secoue leur maison, détruisant un côté de la maison. L’habitation restera ouverte aux éléments tandis qu’Irka et Tolik continueront d’y vivre, malgré les hostilités à l’extérieur.
Irka est résolument anti-séparatiste et refuse d’acquiescer ou de partir. Tolik, bien qu’il ne soit pas expressément pro-séparatiste, privilégie la voie de la moindre résistance ; il abat même une vache qu’Irka aime nourrir les hommes qui contrôlent la région. La réalisatrice, Maryna Er Gorbach, dépeint obliquement l’accident d’avion à proximité : l’épave est vue au coup par coup – aux informations, comme un panache de fumée lointain, comme des ailes détachées et, le plus horrible, comme un cadavre encore dans un siège d’avion qui atterrit sur le propriété du couple.
“Klondike” souligne la dissonance cognitive de souhaiter que ce contexte s’éloigne. Le réalisateur privilégie les tableaux absurdes (Irka regarde le foot à la télé tandis que le trou béant de la maison se dessine en arrière-plan), les mouvements de caméra placides contrebalancés par la brutalité et les plans tenus si longtemps qu’il semble presque que le cinéaste soit celui qui est cruel. C’est une stratégie terriblement efficace pour un film dur mais puissant.
Klondike
Non classé. En ukrainien, russe, tchétchène et néerlandais, avec sous-titres. Durée : 1h40. Dans les théâtres.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.nytimes.com/2023/08/03/movies/klondike-review.html?rand=21388