Dans « Blue Box », la réalisatrice Michal Weits remet en question un récit national sur Israël qui, pour elle, se révèle aussi être un récit familial. L’un de ses arrière-grands-pères était Joseph Weits (parfois orthographié « Weitz » ou avec des variantes de « Yosef »), qui avait la réputation d’être le père des forêts d’Israël. C’est ainsi que Michal le voyait en grandissant.
Joseph Weits a supervisé les initiatives foncières et forestières pour le Fonds national juif, mais cette description de poste laisse de côté un contexte important. Dans les années 1930, avant la fondation d’Israël et en préparation d’un éventuel État juif, il a joué un rôle déterminant dans l’achat de terres sur lesquelles vivaient les Palestiniens. Durant la guerre de 1948 qui suivit la déclaration d’Israël comme nation indépendante, il réunit un comité qui cherchait, entre autres choses, à empêcher le retour des Arabes. Le film démontre que la transformation du paysage, y compris la plantation d’arbres, est devenue un moyen d’y parvenir.
Joseph a laissé derrière lui de volumineux journaux sur lesquels Michal se penche dans le film (Dror Keren lit ses paroles en voix off) alors qu’elle tente de concilier ses idées sur son ancêtre. Dans ses écrits, Joseph exprime des sentiments contradictoires à propos de ses actions, qui – le « Blue Box » le souligne à plusieurs reprises – se sont produites dans un contexte d’antisémitisme dans toute l’Europe et de l’Holocauste. Michal s’entretient avec des membres de sa famille élargie, qui ont diverses attitudes à l’égard de l’héritage de Joseph et, dans certains cas, sont réticents à s’y intéresser.
“Je ne veux pas faire partie de tout ça”, lui dit le père de Michal à la fin du film, après avoir suggéré que si elle avait été là en 1948 ou 1949, elle aurait fièrement soutenu la cause de son arrière-grand-père. Une partie du pouvoir de la « Boîte bleue » réside dans le fait qu’elle ne peut pas dire avec certitude si elle le fera. Et les tensions familiales et personnelles lui donnent quelque chose en plus, l’élevant au-delà du documentaire historique standard.
Boite bleue
Non classé. En hébreu, avec sous-titres. Durée : 1 heure 22 minutes. Dans les théâtres.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.nytimes.com/2023/08/24/movies/blue-box-review.html?rand=21388