Au début Dévouement, Jesse Brown (Jonathan Majors), le premier aviateur noir de l’histoire de la Marine, tente de se motiver avant de s’envoler. C’est un moment charnière du film et utilise un trope classique du cinéma : se parler tout en se regardant dans le miroir. Pensez à Robert De Niro dans Conducteur de taxi ou Matt Damon dans Le talentueux M. Ripley. C’est le genre de moment cinématographique qui pourrait propulser un acteur vers la célébrité. Majors en est certainement à ce stade de sa carrière, après avoir rompu avec Le dernier homme noir de San Francisco et faire ses preuves avec des rôles ultérieurs dans Da 5 Sangs et Plus ils tombent fort. Le réalisateur JD Dillard permet aux Majors de prendre leur plein essor dans cette scène, démontrant carrément l’intensité de l’acteur. Mais ce qui est plus frappant, c’est le contexte. Brown se motive en lançant au miroir les épithètes raciales qu’il entend tous les jours. Ainsi Dévouement fixe son thème de surmonter l’adversité tout en permettant à son leader un moment de signature.
Marisa Davila dans “Grease”, “In The Heights” et “Crazy Ex-Girlfriend”
Basé sur le livre d’Adam Makos et adapté par Jake Crane et Jonathan AH Stewart, Dévouement se déroule pendant la guerre de Corée dans les années 1950. Il suit Brown alors qu’il se prépare en Floride puis au combat en Corée. Cependant, il s’agit moins d’une épopée de guerre que d’une histoire d’amitié retraçant la relation de Brown avec un collègue pilote, Tom Hudner (Glen Powell). La réplique la plus cruciale du film n’est pas une déclaration majeure sur la vitesse ou la défaite de l’ennemi, mais plutôt un simple « Soyez mon ailier ».
L’amitié est provisoire au début. Brown est le seul pilote de chasse noir de la Marine et il prend donc son temps pour faire confiance à Hudner. Certains autres pilotes le narguent et se moquent de lui à cause de sa course. Partout où il passe, être le « seul » ou « l’exceptionnel » lui pèse lourdement. Majors excelle dans la présentation de ce fardeau, comme dans une scène où les autres militaires noirs montrent leur confiance en lui et leur admiration en offrant une montre à Brown. Le visage des majors révèle une grande partie de ce qui n’est pas dit sur le fait de porter le fardeau d’être choisi pour valider l’existence d’une race entière.
Bien que Majors soit capable de montrer l’agitation intérieure de Brown, une étincelle avec Powell ne s’enflamme jamais. Leurs scènes ensemble ne font jamais allusion au lien que le film tente de créer comme prémisse centrale. Il y a un air de politesse qui régit cette relation. Dans leur tentative de présenter une amitié saine, les scénaristes finissent par en montrer une qui ne connecte pas. Même lorsqu’ils suscitent un conflit qui pourrait provoquer des feux d’artifice, ils le résolvent rapidement et Majors et Powell redeviennent rapidement polis et réservés l’un envers l’autre. Quand, à la fin, ils demandent les larmes du public, cela semble une demande absurde car les bases n’ont pas été posées.
Powell peut se pavaner et flirter lorsque l’escadron s’arrête pour une brève pause dans le sud de la France. Cet intermède constitue également un moment amusant pour le public puisque Brown rencontre Elizabeth Taylor (Serinda Swan) et elle les invite à une soirée en ville. Cependant, Majors est obligé de jouer au carré car le scénario le prive de montrer différentes facettes de Brown ou de son propre personnage à l’écran.
Le film présente également un mariage plutôt simple entre Brown et sa femme, Daisy (Christina Jackson). C’est si soigneusement emballé qu’il frise l’hagiographique. Ils se soutiennent toujours et s’aiment à tout moment, sans aucune idée du fonctionnement d’un véritable mariage. La façon dont ces deux relations sont présentées montre la tentative admirable des cinéastes de rendre un hommage respectable à la mémoire des familles Brown et Hudner. Mais le respect et la politesse ne peuvent jamais remplacer l’excitant ou le réel reconnaissable.
Dévouement est lent à arriver aux combats aériens et à la guerre, en consacrant trop de temps à la préparation et à l’entraînement. Vous vous attendez à ce qu’un film vendu comme une épopée de guerre contienne des batailles épiques ou au moins des séquences passionnantes. Là aussi, le film vacille, avec quelques scènes légèrement divertissantes mais inoubliables. La partition de Chanda Dancy gonfle pour cacher ce qui n’est pas à l’écran. Le scénario ne distingue aucun des personnages pilotes de chasse au-delà de Brown et Hudner, il devient donc difficile d’investir dans leur destin. Donnant une intrigante teinte bleu métallique au ciel nocturne, l’objectif des prises de vue aériennes d’Erik Messerschmidt évoque d’autres films de guerre, mais pas suffisamment distinctif pour se démarquer. L’intrigue dans cette partie de l’histoire est si simple que Dillard est incapable d’exprimer une tension tangible et se termine sur un gémissement.
Dévouement essaie admirablement de raconter l’histoire d’un homme héroïque, en essayant de le placer dans un contexte historique et social reconnaissable. Cependant, dans ses tentatives de faire preuve d’héroïsme et de courage, il passe à côté de la complexité qui a dû influencer quelqu’un qui a pu s’élever si haut.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/devotion-movie-review-jonathan-majors-glen-powell-1849807743?rand=21406