Réalisé entièrement à partir du procès télévisé de 1985 de la junte militaire argentine, « Le procès » met en lumière des crimes horribles tout en montrant le courage des victimes, des survivants et de leurs familles. Le documentaire consciencieux d’Ulises de la Orden est un acte de mémoire nécessaire – car c’est la seule façon pour que la justice perdure véritablement – et il rappelle aux téléspectateurs l’ampleur dante-esque des abus au-delà des histoires des « disparus », des milliers d’arrachés. et tués parce qu’ils étaient étiquetés de gauche opposants ou sous d’autres prétextes.
Le récit respectueux et intelligemment abrégé de De la Orden s’appuie sur les 530 heures enregistrées par la télévision publique pour compiler une sorte d’histoire orale, plutôt que de suivre les arguments juridiques. Les témoignages de témoins dignes de tous horizons sont captivants, même lorsqu’ils sont vus obliquement en raison de l’emplacement de la caméra. Des plans en coupe montrent les militaires à l’air suffisant qui sont en procès, les juges qui regardent aussi impassiblement que possible et une foule ravie dans la salle d’audience.
Le réalisateur reconnaît à juste titre qu’il n’y a rien à gagner à adoucir les faits. La junte militaire qui a pris le pouvoir (depuis la présidente Isabel Perón) en 1976, et ses acolytes et partisans ont été violés, assassinés, torturés et kidnappés. Ils trafiquaient les orphelins des « subversifs » et volaient (des biens immobiliers et de l’argent liquide, tout en pillant les maisons pour tout, des livres de cuisine aux sous-vêtements féminins). Nous entendons parler de leur comportement mafieux : jeter leurs victimes hors des avions dans la mer – et comment ils se sont effroyablement moqués de l’État de droit.
Le film de 177 minutes se termine par la condamnation dramatique du président de facto du régime, Jorge Rafael Videla, et d’autres. Le document pourrait ressembler à un artefact d’une autre époque. Mais il offre un exemple universel émouvant de justice rendue, à une époque où tant d’électeurs américains craignent la perspective d’un président autoritaire déjà destitué une fois pour incitation à l’insurrection.
Le procès
Non classé. En espagnol, avec sous-titres. Durée : 2 heures 57 minutes. Dans les théâtres.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.nytimes.com/2023/09/21/movies/the-trial-review-seeking-justice-for-argentina.html?rand=21388