Sundance 2022 : le ravissant remake “Ikiru” d’Oliver Hermanus “Living”
par Alex Billington
1 février 2022
“Je ne sais pas ce que j’ai fait de ma vie toutes ces années.” Il est temps de commencer à vivre! J’ai enfin regardé le classique d’Akira Kurosawa Ikiru (de 1952) juste l’année dernière, et bien sûr c’est merveilleux. Je ne savais pas que le film allait faire l’objet d’un remake pour son 70ème anniversaire, et je n’avais même pas réalisé ce nouveau film est ce remake jusqu’à ce que j’en surprenne d’autres en discuter pendant le festival. Vie vient d’être présenté en première au Sundance Film Festival 2022 et il s’agit bien d’un remake de Ikiru, avec de multiples références dans le générique d’ouverture à Kurosawa et aux scénaristes originaux du film – Akira Kurosawa, Shinobu Hashimoto et Hideo Oguni. Réalisateur sud-africain Olivier Hermanus a travaillé avec un écrivain japonais Kazuo Ishiguro (!!) pour adapter et mettre à jour le scénario de 1952, et créer ce nouveau film se déroulant à Londres au lieu du Japon. Et je suis très heureux d’annoncer que c’est l’un de ces rares remakes qui soit aussi bon que l’original. Les critiques en ont été ravis, et oui, il mérite des éloges.
Vie est presque un remake plan pour plan de Ikiruavec seulement quelques scènes modifiées et quelques autres différences basées sur les choix créatifs faits par le réalisateur Olivier Hermanus. Cette nouvelle version se déroule également dans les années 50, mais se déroule à Londres et non à Tokyo. Cette nouvelle version se concentre une fois de plus sur un employé imprudent du gouvernement municipal qui gère le bureau des travaux publics, qui apprend qu’il a un cancer et qu’il ne sera plus là très longtemps. Combiné à l’arrivée d’un nouvel employé, cela réveille quelque chose au plus profond de lui : une envie de vraiment en direct et trouver le bonheur et trouver un sens à sa petite vie ennuyeuse au cours des derniers mois qu’il lui reste sur cette planète. Cette fois-ci, Bill Nighy incarne Williams, jouant le rôle du vieil homme grincheux que Takashi Shimura a joué dans le film original de Kurosawa. Le reste est également assez similaire, jusqu’au projet de terrain de jeu qu’il entreprend comme son triomphe final et à l’amitié qu’il noue avec l’un de ses jeunes collègues.
Même si j’avais déjà vu tous les autres critiques vanter le caractère fantastique de ce film avant d’avoir eu la chance de le voir à la fin du festival, et même si je n’avais vu que Ikiru pour la première fois l’année dernière, je suis toujours tombé amoureux de celui-ci. C’est un film magnifique, captivant et profondément émouvant. Le style cinématographique d’Hermanus se prête parfaitement à cette histoire. Sa mise à jour sur Ikiru est tout à fait magnifique et émotionnellement gratifiant. Le style élégant du cinéma des années 50 s’accorde parfaitement avec cette histoire déchirante d’un vieil homme réalisant trop tard qu’il n’a jamais vraiment vécu. Hermanus reproduit même l’apparence et la sensation du cinéma de l’époque, avec un rapport hauteur/largeur condensé et une ambiance granuleuse de pellicule. Tous ses choix musicaux et la partition complète du compositeur Émilie Lévienaise-Farrouch donnez-lui la profondeur émotionnelle dont il a besoin pour raconter correctement cette histoire avec une touche moderne. Je m’attendais à l’adorer, mais on ne sait jamais avant de le regarder. Et c’est l’une des plus belles performances de Bill Nighy dans sa carrière.
Nighy est un acteur incroyablement talentueux qui a déjà joué dans plus de 70 films. Nous savons tous de quoi il est capable, mais il continue de nous impressionner avec son rôle impeccable dans Vie. La performance de Nighy est particulièrement spectaculaire dans la mesure où elle résume les deux côtés de ce personnage austère. Au début, il doit être grincheux, distant, sans émotion et insensible ; mais à la fin du film, tu dois sentir que son étincelle est revenue et qu’il a trouvé quelque chose de caché au plus profond de lui qui l’a encouragé à faire une différence dans le monde. Il gère ces deux dimensions avec grâce et est tout à fait convaincant à la fois en tant que grincheux et en retard. Sa chimie avec les courageux Aimée Lou Wood car Margaret Harris est également palpable, ce qui constitue une partie importante de cette histoire. Il ne s’identifie ni n’admire personne d’autre autour de lui, nous devons donc croire en son lien avec elle, sinon cela ne semblera pas authentique. Leurs scènes ensemble sont parmi les meilleures du film.
Il y a quelques scènes qui m’ont dérangé dans le film de Kurosawa (principalement la longue fin) et la mise à jour de ces scènes par Hermanus est quasiment parfaite. Il y a aussi quelques scènes qui m’ont dérangé ce film, mais ils n’enlèvent rien à l’impact émotionnel de toute l’expérience. La leçon intemporelle de Ikiru c’est que nous devons arrêter de vivre notre vie pour notre travail et commencer à vraiment vivre pour les autres personnes – les aider et les soutenir, les écouter, prendre soin d’eux, même s’ils ne font pas partie de votre propre famille. Et le truc de ce film, c’est qu’à travers l’histoire d’un homme qui s’en rend compte trop tard et qui ne se réveille que dans les derniers mois de sa vie, on est censé comprendre qu’il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard. Nous devons nous arrêter, réfléchir et apporter des changements maintenant. Aussi captivante que soit cette histoire, elle ne peut être qu’un super film s’il a cet impact sur le public.
Note d’Alex’s Sundance 2022 : 9,5 sur 10
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Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.firstshowing.net/2022/sundance-2022-oliver-hermanus-ravishing-ikiru-remake-living/?rand=21919