Les cinéastes savent que la salle d’audience est un sacré endroit pour faire un spectacle – et cette année, les films français comme «Anatomie d’une chute” et “Saint-Omer» ont jugé des femmes pour dramatiser, non pas tant leurs crimes, mais les préjugés sexistes qui les font passer pour des criminelles.
« The Crime is Mine », un visqueux du showbiz, reprend cette vanité féministe et ajoute de la poussière d’étoiles et des pétards au mélange. Réalisé par François Ozon – un réalisateur français connu pour ses subversions clin d’œil du genre – le film revisite le trope de la meurtrière en quête de projecteurs : les femmes du film. vouloir nous de savoir qu’ils l’ont fait.
Librement adapté d’une pièce de 1934 de Georges Berr et Louis Verneuil et se déroulant dans un Paris vintage, le film tourne autour des colocataires Madeleine (Nadia Terezkiewicz) et Pauline (Rebecca Marder), deux ingénues fauchées en quête de pause. Dans la scène d’ouverture, Madeleine, une bombe blonde qui rêve de son nom en lumière, rentre chez elle bouleversée après qu’un gluant producteur de théâtre Montferrand (Jean-Christophe Bouvet) ait tenté de la violer. Et le copain de Madeleine, un sosie de Buster Keaton, annonce son intention d’épouser une riche héritière et de garder Madeleine comme maîtresse. Quelques heures plus tard, les flics passent : Montferrand est mort et le revolver sur la commode de Madeleine a l’air terriblement louche.
Le noble juge d’instruction (Fabrice Luchini, merveilleusement ridicule) croit avoir compris : bohème qu’elle est, Madeleine a dû tuer Montferrand après qu’il lui ait refusé un rôle. Pauline, une avocate bi-curieuse, intervient : non, non, c’était en fait auto défense.
Plusieurs versions de ce qui aurait pu se produire sont présentées en noir et blanc granuleux, comme les bobines d’un film muet. En fin de compte, la vérité est ce qui joue le mieux devant une foule. Au tribunal, aidée par un scénario écrit par Pauline, Madeleine joue le rôle de l’héroïne féministe sous des applaudissements nourris, une gloire à la une et des offres d’emploi pour les rôles les plus juteux.
Odette Chaumette (Isabelle Huppert), une ancienne star du cinéma muet avec une puce de la taille de Norma-Desmond sur l’épaule (et un personnage voyant qui va avec), apparaît, exigeant une part du butin. La toujours magnétique Huppert a joué sa part de tabloïd meurtrières, mais, ici, elle troque son aciérie viscérale caractéristique contre un narcissisme timide et irrévérencieux. La menace qu’elle fait peser sur la fortune durement gagnée de Madeleine et Pauline porte le deuxième acte encore plus effronté du film.
« The Crime is Mine » est la quintessence d’un film réconfortant, paré de la nostalgie du vieux Hollywood et se déroulant dans le clip d’un commissaire-priseur. Son amusement et ses jeux sont trompeusement intelligents – d’autant plus que les femmes connaissent si bien leurs angles de vue.
Le crime est à moi
Non classé. En français et espagnol, sous-titré. Durée : 1 heure 42 minutes. Dans les théâtres.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.nytimes.com/2023/12/24/movies/the-crime-is-mine-review-courtroom-tango.html?rand=21388