Imaginez que la musique que vous avez écrite soit retenue contre vous dans le cadre d’une procédure pénale. Dans le documentaire “Pendant que nous parlons : la musique rap à l’essai”, le rappeur Kemba, né dans le Bronx, voyage à travers le pays et en Grande-Bretagne, interrogeant des artistes et des experts juridiques sur le fait que cela a été plus qu’une possibilité théorique pour les rappeurs.
Mac Phipps, par exemple, a été reconnu coupable d’homicide involontaire et a passé plus de deux décennies en prison, même si un autre homme avait avoué le crime. (Il était libéré en 2021.) Dans une interview avec Kemba, il décrit comment les références à la violence dans ses paroles ont été utilisées lors de son procès, malgré ce qu’il suggère comme étant un contexte inadéquat. (Une ligne citée concernait son père, un vétéran du Vietnam.)
Ailleurs dans ce documentaire réalisé par JM Harper, l’universitaire Adam Dunbar explique un ensemble d’études qu’il a menées. Il a été demandé aux participants de juger les paroles d’une même chanson : à certains, on a répondu qu’il s’agissait de paroles de rap, à d’autres, de country et à d’autres encore, de heavy metal. Le groupe qui croyait que les paroles étaient des paroles de rap a qualifié l’auteur-compositeur de plus grande propension criminelle. Lorsque le manager artistique Chace Infinite affirme que le rap est pris plus littéralement que les autres musiques, le film passe à des extraits de Johnny Cash et Freddie Mercury. Un jury aurait-il accordé un poids juridique à l’affirmation de Cash, dans une chanson, selon laquelle il aurait « tiré sur un homme à Reno juste pour le voir mourir » ?
Kemba situe l’association du rap avec le crime dans un contexte historique de censure de la musique noire. Dans un autre fil de discussion, « As We Speak » imagine Kemba lui-même en procès, ses écrits étant utilisés contre lui devant un tribunal pénal. Le matériel mis en scène est un peu lourd, mais « As We Speak » plaide avec force en faveur de la nécessité d’être libre de créer de l’art et de sensibiliser le public au fait que l’art est rarement considéré comme une preuve juridique.
Pendant que nous parlons : la musique rap à l’essai
Non classé. Durée : 1 heure 36 minutes. Regarder sur Paramount+.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.nytimes.com/2024/02/27/movies/as-we-speak-review.html?rand=21388