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Critique : « Fair Play » de Chloé Domont aborde de manière poignante la politique de genre
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Critique : « Fair Play » de Chloé Domont aborde de manière poignante la politique de genre

Critique : « Fair Play » de Chloé Domont aborde de manière poignante la politique de genre

par Manuel São Bento
24 octobre 2023

Examen du fair-play

L’une des principales raisons pour lesquelles le Festival du film de Sundance est si populaire parmi les cinéphiles est l’accent mis sur des histoires purement indépendantes, souvent traitées par des réalisateurs, scénaristes, acteurs et bien d’autres poursuivant leurs rêves pour la première fois. Fair-play a été très acclamé lors de l’édition de cette année (voici l’avis d’Alex), continuant à recueillir des réactions positives lors de son festival organisé tout au long de l’année. Comme il a enfin fait ses débuts en streaming sur Netflix Dans le monde entier, je l’ai abordé avec des attentes assez élevées, espérant que le premier long métrage de Chloé Domont méritait le battage médiatique. Domont se penche sur les dynamiques de genre complexes, soulignant les préjugés auxquels sont confrontées les femmes qui réussissent dans divers domaines, mettant en lumière les défis des couples travaillant côte à côte dans un thriller tendu dans une grande ville qui se termine par une fin, certes, qui divise. Indépendamment de la position de chaque spectateur concernant cette conclusion, c’est l’étude minutieuse et les messages respectifs qui comptent vraiment.

Le film présente une histoire stimulante soulignant les nombreuses disparités auxquelles les femmes sont confrontées au cours de leur cheminement vers le succès. Cela soulève d’importantes questions sur les attentes placées dans les femmes pour qu’elles dépassent l’ordinaire afin d’être reconnues, alors que les réalisations des hommes sont souvent reconnues sur la seule base de leurs compétences professionnelles. Dans un monde où les femmes sont continuellement soumises à des normes différentes, Fair-play dépeint de manière poignante les défis auxquels ils sont confrontés. Leurs réalisations, même lorsqu’elles sont remarquables, sont souvent éclipsées par le stéréotype selon lequel les femmes doivent systématiquement aller au-delà de ce qui est attendu – ce qui conduit à des commentaires sexuels préjugés – pour être considérées comme véritablement réussies. Domont souligne avec force l’importance de démanteler ces préjugés et le besoin urgent d’une reconnaissance égale basée sur le mérite plutôt que sur le sexe.

Néanmoins, le cœur du film se trouve dans la dynamique complexe et intime des protagonistes romantiques, Emily (Phoebe Dynevor) et Luc (Alden Ehrenreich). À mesure que leur travail a progressivement un impact sur leur harmonie autrefois parfaite mais désormais en ruine, les insécurités perturbatrices auxquelles sont confrontés les couples qui empruntent le même cheminement de carrière émergent. Fair-play aborde des questions intrigantes sur ce que cela signifie pour un homme lorsque son partenaire, qui partage les mêmes ambitions professionnelles, atteint ses objectifs avant lui, tout comme il décrit ce qu’une femme peut ressentir lorsque son homologue commence à la traiter différemment en raison de ce nouveau statut. .

Domont examine le paysage psychologique de tels scénarios, décrivant les vulnérabilités et les pressions que chacun peut subir : les hommes lorsqu’ils se retrouvent dans un rôle de soutien ou jouent le second rôle, et les femmes lorsqu’elles sont le soutien de famille et la personne aux commandes. Le récit dresse un portrait vivant et pertinent des périls auxquels sont confrontés les couples qui partagent un espace professionnel, travaillant côte à côte ou même opérant les uns sous les autres. Cela nous rappelle que le voyage de l’amour et de l’ambition est souvent semé d’obstacles inattendus, et Fair-play fait un travail louable en décrivant ces nuances. Autrement dit, jusqu’à la fin folle…

Examen du fair-play

Les premières étapes du film attirent de manière séduisante les spectateurs dans un monde de sensualité et d’intrigues torrides. La dynamique torride d’Emily et Luke sert de toile de fond captivante, laissant le public impatient de découvrir quand leurs ambitions professionnelles finiront par empiéter sur leur connexion personnelle. Cependant, c’est dans ce crescendo culminant que Fair-play subit une transformation dramatique. Le film perd sa précision antérieure et plonge tête baissée dans une mer de chaos, se libérant des niveaux de tension auparavant contrôlés. Domont abandonne la subtilité pour des messages percutants, et ses personnages deviennent de plus en plus criards. Des moments choquants se déroulent, apparemment pour le plaisir de choquer, laissant aux téléspectateurs un sentiment de dissonance.

Ce n’est pas un tournant tout à fait inattendu, et loin d’être absurde, que de nombreux spectateurs masculins revendiqueront pour tenter de défendre leur genre, comme si le film était une attaque contre les hommes. De nos jours, quelque chose comme ce qui est montré dans les derniers instants du film n’a plus rien de vraiment surprenant. Le problème réside dans la façon dont sont abordés les sujets très sensibles liés à la violence domestique et aux abus sexuels. Domont plonge brusquement en territoire troublant, dégénérant rapidement des situations, perturbant l’équilibre global du récit. Fair-play se préparait clairement à un troisième acte fort, mais faire jouer les deux personnages risque d’aliéner le public, laissant un arrière-goût discordant et soulevant des questions sur le message voulu du film.

Au final, ça ne fait pas de mal Fair-play autant qu’on peut le craindre. Une dernière remarque sur les performances dédiées. Dyvenor (mieux connu grâce à Netflix La Chronique des Bridgerton) offre un spectacle captivant, incarnant son personnage avec un engagement total et partageant une chimie palpable avec Ehrenreich. Certainement l’un des performances les plus mémorables de l’année. Son homologue est également assez bon, bien qu’il vire parfois vers le territoire exagéré, d’autant plus que l’histoire et le personnage deviennent progressivement plus intenses vers la fin. Tous deux véhiculent les messages thématiques de Domont de manière experte, contribuant ainsi à un visionnage extrêmement satisfaisant qui justifie en effet les retours positifs qu’il a reçus jusqu’à présent du public et des critiques.

Dernières pensées

Fair-play est une exploration chargée d’émotion de l’amour, de l’ambition et de la dynamique de genre. La scénariste/réalisatrice Chloé Domont aborde ces thèmes avec réflexion, en soulignant les préjugés auxquels sont confrontées les femmes qui réussissent, les défis personnels des couples travaillant dans le même espace et les inévitables vulnérabilités qui découlent de ces scénarios. Les performances dédiées de Phoebe Dyvenor et Alden Ehrenreich en font une expérience visuelle captivante, mettant l’accent sur les messages stimulants du film sur la politique de genre et recherchant une reconnaissance égale basée sur le mérite plutôt que sur le sexe. Et la conclusion dramatique justifie un débat houleux…

La note de Manuel : UN-
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Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.firstshowing.net/2023/review-chloe-domonts-fair-play-poignantly-tackles-gender-politics/?rand=21919

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