Dans Louc’est vraiment amusant de voir Allison Janney créer sa propre version de Pris et Personne. Et elle joue le rôle de sauveuse vengeresse et imparfaite avec autant de détermination pragmatique, d’enthousiasme rigoureux et de courage grisonnant que Liam Neeson et Bob Odenkirk n’auraient jamais pu le faire – combinés. Anna Foerster (qui dirigeait le groupe sous-estimé Monde souterrain : guerres de sang) réalise avec agilité son premier thriller d’action, qui suit une femme lasse du monde qui reçoit une autre tentative (et un coup de poing et un coup de pied…) pour se racheter lorsque quelqu’un de son passé refait surface. Bien qu’il soit légèrement trop long, le film est plus que à la hauteur de ceux de ses homologues masculins du sous-genre « l’acteur sérieux commence à botter le cul ».
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On dit qu’aucun homme n’est une île, mais Lou (Allison Janney) s’est certainement reléguée sur une île sur l’île d’Orcas, dans le nord-ouest du Pacifique. Les années l’ont clairement usée, la rendant abrasive pour de nombreux citadins, mais elle est toujours assez compatissante pour s’occuper de son fidèle chien Jax (joué par les acteurs canins Ozzie et Jersey). Ses talents de tireuse et son corps commencent à la trahir, ajoutant à la détérioration de ce qui reste de sa conscience. Cela n’a pas empêché le Sherriff Rawlins (Matt Craven) d’essayer de faire tomber ses murs, flirtant délicatement avec elle lorsqu’elle arrive en ville.
Lou a également – au propre comme au figuré – enfoui de grands secrets dans son jardin : des documents racontant un passé sordide qu’elle fuit clairement depuis des années. Après les avoir déterrés pour les éliminer avant de se suicider, elle est interrompue par sa locataire Hannah (Jurnee Smollett) qui cherche frénétiquement sa jeune fille Vee (Ridley Asha Bateman), qui a été kidnappée par le dangereux sociopathe/ex-Béret vert Philip (Logan Marshall- Vert) lors d’une violente tempête. Malgré ses projets antérieurs, Lou est obligée d’utiliser son « ensemble de compétences spéciales » enfouies depuis longtemps pour sauver Vee, même si elle (peut-être évidemment) compte avec son propre traumatisme non résolu.
Foerster et les scénaristes Maggie Cohn et Jack Stanley conçoivent un paysage plein d’allusions et de métaphores : un fossé caverneux que Lou et Hannah doivent franchir dans leur poursuite de Philip et Vee fait double emploi en tant que symbolisme, mais il fonctionne aussi clairement pour induire une intensité en sueur. Chaque lieu sert de miroir aux enjeux internes et externes de ces personnages, dévoilant les histoires de Lou et Philip à travers une poignée de décharges d’exposition lourdes alors même qu’ils intensifient leur conflit.
Le style de vie introverti choisi par Lou fonctionne bien en termes de son arc rédempteur inévitable, doucement développé. Sa motivation n’est pas seulement de sauver une petite demoiselle en détresse, bien que ce soit un objectif, mais aussi de réparer certains torts antérieurs, même avec le ravisseur. Contrairement au héros au cœur de Personne, qui revient à la violence parce que son ego en prend un coup, elle est appelée à l’action pour sauver quelqu’un de plus grand qu’elle. Le fait que cela offre un moyen d’atteindre son objectif – éventuellement mettre fin à ses jours en aidant quelqu’un d’autre – l’aide à expier les transgressions passées qui pèsent silencieusement sur ses épaules.
Les séquences de combat soignées sont décousues, habiles et exécutées avec précision, jamais remplies de mouvements surutilisés. Le coordinateur des cascades Dan Shea et le chorégraphe de combat Daniel Bernhardt utilisent des objets du quotidien pour que Lou les transforme en armes, qu’il s’agisse d’une boîte de soupe grossièrement ouverte ou d’une marmite bouillante sur une cuisinière. Ces coups de poing crasseux et crasseux laissent de la saleté sous les ongles de ces personnages. Une séquence de combat au corps à corps culminante où deux personnages mutilés s’affrontent au milieu des vagues agitées de l’océan est alimentée par la colère, le chagrin et le regret. Le moment, qui s’appuie largement sur la partition sombre et lugubre de la compositrice Nima Fakhrara, souligne qu’il n’y a pas de gagnants. Chacun a quelque chose de majeur à perdre, de la culpabilité à la gloire.
Entre les mains compétentes de Janney, notre héroïne est pleinement étoffée, mais maigre, avec plus de cartilage sur les os que de viande. Elle livre des one-liners piquants et donne un coup de poing à couper le souffle. Sa version rafraîchissante de cet archétype, mêlant bravade et fanfaronnade masculines avec esprit et sagesse féminines, élève le matériau spartiate. La performance de Smollett n’atteint pas tout à fait le même niveau – dommage car elle est une voleuse de scène tellement dynamique dans Oiseaux de proie et Tête d’araignée. Le désespoir d’Hannah reste à la surface, mais lorsqu’on lui demande de donner une dimension supplémentaire aux scénarios qui s’ensuivent, elle hésite. La scène où elle expose ses cicatrices à Lou est conçue pour être un moment révélateur, mais plutôt que d’élargir la portée émotionnelle, elle n’évolue jamais au-delà du superficiel.
De minuscules touches innovantes dans la construction de l’image, de ses composants narratifs à ses éléments techniques, rendent les choses convaincantes et propulsives. Le film de Foerster ne s’intéresse pas à une réinvention totale, ni particulièrement à la déconstruction et à la remise en question des tropes de genre. LouLe succès de réside dans la rationalisation des rythmes attendus d’un film dans lequel un acteur sérieux commence à botter le cul, et dans leur modification très légère pour que chaque coup de poing atterrisse avec une puissance convaincante, sinon tout à fait unique.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/lou-movie-review-allison-janney-jurnee-smollett-1849561177?rand=21406