Cannes 2018 : “Climax”, la danse-horreur de Gaspar Noé, un pur bonheur artistique
par Alex Billington
22 mai 2018
Chaque année au Festival de Cannes, il y a un ou deux films que je vois au bon moment et au bon endroit pour que j’éprouve soudain ce sentiment viscéral où je crie intérieurement : “putain de merde je suis au Festival de Cannes !!!!!” Cette année, regarder le dernier film de Gaspar Noé Climax m’a donné ce sentiment, et c’était sublime à vivre. Le retour de Noé à Cannes avec son dernier travail s’est accompagné d’un immense battage médiatique, d’attentes et de buzz, mais il a en fait réalisé son film le moins controversé à ce jour. C’est à moitié un film de danse, à moitié un film d’horreur sur la drogue et c’est à peu près tout, mais c’est une pure joie artistique et une expression cinématographique. C’est le genre de film que l’on ne peut véritablement vivre que sur grand écran, non pas parce qu’il est vraiment besoins un grand écran, mais parce que c’est l’incarnation même de ce qu’est le grand cinéma : l’art vibrant et la magie unique de la narration visuelle.
Chez Gaspar Noé Climax s’ouvre en nous présentant, à travers des interviews vidéo diffusées sur une vieille télévision, le groupe de danseurs qui passent un week-end ensemble dans un chalet en forêt pour pratiquer une routine de danse. Pour des raisons évidentes, Noé décide de placer ouvertement des cassettes vidéo de films d’horreur à côté de la télévision, y compris un certain nombre de films qui sont des références directes et des inspirations pour Climax. Une fois le titre arrivé, le film continue avec un numéro de danse phénoménal mettant en vedette toute la troupe de danse. Et c’est à couper le souffle. La chorégraphie de Nina McNeely est frais, excitant et unique, et j’aime chaque dernière seconde de cette séquence de danse. Honnêtement, je pouvais regarder cette scène de danse, tournée en une seule prise continue, passant des plans aériens aux gros plans, encore et encore, seule. C’est un spectacle en soi, et c’est glorieux à voir.
Pour le décomposer, celui de Noé Climax n’est qu’une expérience amusante de réalisation de films artistiques et d’expression artistique. Après la séquence de danse d’ouverture, il passe du temps à se concentrer sur les non-acteurs interagissant lors d’une fête, discutant de sexe, de vie et de relations, puis continue dans une longue séquence d’horreur où tout le monde commence à devenir fou après avoir été “drogué” par quelque chose mis dans la sangria qu’ils boivent tous. Mais il y a un indice subtil selon lequel il est probable qu’ils soient réellement possédés et deviennent fous parce que des fantômes malheureux du chalet les tourmentent. Il n’y a plus jamais de discussion à ce sujet, et le film est entièrement confiné à l’intérieur de ce bâtiment, donc c’est une horreur très minime, voire rien. Cela pourrait déranger certains téléspectateurs, mais cela ne me dérangeait pas. Ce n’est pas une expérience trop complexe, et c’est parfois le genre de collation cinématographique dont nous avons besoin.
Je m’attendais pleinement à l’expérience personnelle de chacun avec Climax être varié. Certaines personnes trouveront cela ennuyeux, dérivé et basique, tandis que d’autres finiront par se perdre dans les visuels et la musique. Il s’agit essentiellement d’une soirée dansante qui se transforme en film d’horreur, et certains peuvent apprécier davantage la première moitié que la seconde, ou vice versa. Les scènes de panique ultérieures sont folles, mais jamais trop violentes ou sanglantes. Noé semble s’amuser plus avec la bande originale de la musique de danse, les scènes de danse et l’interaction entre les danseurs, plutôt que de créer un récit intrigant, ce qui est de toute façon son style. Et cela a fonctionné pour moi, et je reverrai cela avec plaisir juste pour cette danse d’ouverture, même s’il n’y a pas grand chose de plus à trouver dans le récit lui-même. Ce n’est peut-être pas l’œuvre la plus controversée de Noé, mais c’est peut-être sa plus satisfaisante en tant que pur divertissement cinématographique, et cela reste tout de même un exploit.
Note d’Alex à Cannes 2018 : 9 sur 10
Suivez Alex sur Twitter – @firstshowing
Trouver plus de messages : Cannes 18, Revoir
1
Après-midi le 22 mai 2018
2
DAVIDPD le 22 mai 2018
Les nouveaux commentaires ne sont plus autorisés sur ce post.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.firstshowing.net/2018/cannes-2018-gaspar-noes-dance-horror-climax-is-pure-artistic-joy/?rand=21919