Cannes 2018 : Les “Filles du soleil” de Husson est un portrait de femmes de guerre
par Alex Billington
14 mai 2018
“Aux oubliés de l’histoire par ceux qui la façonnent.” Bien qu’il y ait eu de nombreux films de guerre puissants et importants au fil des ans, dont quelques-uns réalisés par des femmes, Les filles du soleil est un film très unique et unique en son genre. Réalisé par un cinéaste français Eva Husson, Les filles du soleil (ou Les filles du soleil en français) raconte l’histoire d’une bande de femmes kurdes combattantes, guerrières, pourrait-on même dire, participant à la guerre en Irak. C’est l’une des premières et des seules fois où nous voyons un film de guerre sur des combattantes, entièrement centré sur elles et leurs expériences, et c’est une expérience engageante et intense. Plus que tout, cela prouve qu’Eva Husson a les capacités nécessaires pour réaliser des films d’action et/ou des longs métrages encore plus grands et meilleurs qui ne sont pas de simples drames dans une ville. Et il y a un aspect très honorable et stimulant à raconter cette histoire de ces combattants.
Les filles du soleil a un récit centré sur une journaliste/photographe de guerre française nommée Mathilde, jouée par Emmanuelle Bercot, qui rencontre et suit ces femmes kurdes au combat. Leur mission (du moins celle montrée dans ce film particulier) est d’infiltrer une ville capturée et de tenter de sauver des enfants qui sont détenus et soumis à un lavage de cerveau dans une école de « lionceaux » où ils leur apprennent à devenir des combattants impitoyables pour l’Etat islamique. Le leader du groupe est une femme nommée Bahar, interprétée par Golshifteh Farahani, et elle commande un petit groupe de combattants composé de femmes qui ont déjà été capturées/réduites en esclavage, maintenant libres et déterminées à riposter et à donner leur vie pour faire la différence. C’est inspirant et dur à cuire rien que de les voir, d’en apprendre davantage sur eux et de les regarder se battre, et cela seul fait de ce film une création digne et une œuvre phare du cinéma.
Le film est incroyablement intense, en partie grâce au talent de Husson à créer cette tension et à développer l’angoisse sans fin de la guerre – quelque chose peut arriver à tout moment et il faut toujours être en alerte. Cette intensité n’est qu’une partie de ce qui nous attire dans l’expérience, et le film utilise quelques flashbacks gênants pour nous mettre au courant de ce que nous voyons dans la chronologie principale. C’est parfois un peu dur et moralisateur dans quelques scènes, mais ça reste dur à cuire. Et cela n’a jamais semblé glorifier la guerre – c’est brutal, on voit la mort, on voit la destruction, elle ne s’en cache pas. Tous les personnages ressentent le poids de la guerre et ont ce regard dans les yeux : ils ont tous perdu quelqu’un. Cette critique est quelque chose que j’entends rencontrer, à savoir qu’un film utilise l’horreur de la guerre pour nous offrir du divertissement, mais ce n’est pas le cas ici et c’est rarement le cas avec des films honnêtes comme celui-ci.
Golshifteh Farahani se démarque le plus dans Les filles du soleil – elle est exceptionnellement talentueuse et féroce, et ne se retient jamais dans ses performances, nous donnant toute la profondeur et l’émotivité nécessaires pour que nous puissions véritablement nous connecter avec son personnage. Et elle va encore plus loin en permettant à ses talents d’être utilisés pour raconter des histoires importantes et significatives sur les femmes. Elle veut nous montrer qu’il existe des femmes complexes, dynamiques et inspirantes de toutes sortes – et ses rôles le prouvent et permettent à chaque spectateur de le reconnaître assez facilement. Je l’aime. Le film est une ode puissante aux femmes de guerre, un portrait de femmes qui donnent leur vie pour les droits humains. Un peu ringard mais toujours aussi impressionnant et émouvant sur des gens que l’histoire a oubliés même s’ils se sont battus aussi durement que tout le monde. Eva Husson est décidément une cinéaste à suivre de près.
Note d’Alex à Cannes 2018 : 7 sur 10
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Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.firstshowing.net/2018/cannes-2018-hussons-girls-of-the-sun-is-a-portrait-of-women-of-war/?rand=21919