Critique du Fantastic Fest : “Border” de l’étrange et magnifique fantaisie d’Ali Abbasi
par Jérémie Kirk
15 octobre 2018
Le concept d’un amour étrange et de la recherche de la seule personne au monde destinée uniquement à vous est un concept fort en matière de narration cinématographique. Ces films sont souvent difficiles à recommander d’emblée, la nature plus étrange de certaines entrées dans cette catégorie étant un peu trop hors des sentiers battus pour la plupart des cinéphiles grand public. Mais pour le cinéphile, le résultat de ces films est souvent magique. C’est également le cas du film suédois, Frontière (alias Grans), un film qui raconte une histoire qui, vous l’aurez deviné, est pleine d’étranges merveilles créatives et de révélations révélatrices sur notre monde. Co-écrit et réalisé par Ali Abbassi, Frontière est un film sur lequel tout le monde ne pourra pas exprimer ses attentes, mais qui donne des résultats indéniables pour ceux qui le font.
Chez Abbasi Frontière est aussi un film au concept tellement inventif et original que mieux il n’est pas dit, mieux c’est. Ce que l’on peut révéler de l’histoire générale, c’est qu’elle est centrée sur une femme, Tina, jouée avec une force transformatrice par Eva Mélander, qui travaille pour l’agence suédoise de contrôle des frontières. Tina possède une compétence rare. Elle est capable de détecter très littéralement toute culpabilité ou honte de la part de ceux qui traversent la frontière, une compétence qui s’avère utile lorsqu’il s’agit de signaler toute contrebande qui pourrait traverser la frontière.
Cette compétence n’est pas le seul aspect qui distingue Tina de ses collègues. Elle a une apparence “étrange”, de nature presque primitive, un aspect qu’elle attribue à l’absence d’un chromosome. Quand un homme étrange, joué par Eéro Milonoffavec des caractéristiques similaires, est arrêtée à la frontière, la vie de Tina s’ouvre à de toutes nouvelles possibilités quant à sa place dans le monde, et, alors, les choses prennent une tournure encore plus forte vers l’inhabituel.
Basé sur une nouvelle de John Ajvide Lindqvistle même homme qui a écrit Laisse celui de droite dedans et qui est également co-scénariste de ce scénario, Frontière est un film qui annonce très tôt sa place dans la catégorie des « quelque chose qu’on n’a jamais vu auparavant ». La vie quotidienne de son protagoniste mise à part, la vie de Tina ne ressemble à rien de ce que nous avons vu auparavant, les rebondissements étranges qui résultent de sa nouvelle connaissance permettant au film de s’épanouir en quelque chose de vraiment unique. L’habileté de Lindqvist dans la construction de personnages est bien exposée ici, et les liens qui en résultent dans la vie de Tina ainsi que l’étrange et nouvelle direction qu’il est sur le point de prendre conduisent le film dans cette catégorie « magique » que j’ai mentionnée précédemment.
De même, Abbasi apporte au scénario de Lindqvist une forme de beauté plutôt magique dans sa direction. Une cinématographie magnifique crée le paysage dans lequel se trouvent Tina et ce nouvel inconnu qui est entré dans sa vie. Cependant, cela ne submerge jamais le récit personnel qui est au cœur du film. Au lieu de cela, le talent d’Abbasi pour la beauté accrocheuse parsème l’intégralité du film de paysages à couper le souffle et décalés, une aide considérable dans le concept global des bizarreries de ce monde.
En outre, les compétences d’Abbasi avec les acteurs sont également visibles, principalement lorsqu’il s’agit de la performance de Melander. C’est sans aucun doute l’une des meilleures performances de l’année, l’actrice étant capable de faire passer les lourdes prothèses faciales requises de son personnage afin d’éclairer la performance douloureuse et surnaturelle qu’elle livre. C’est le type de performance qui serait un atout pour des récompenses majeures si les récompenses en question reconnaissaient ce genre de cinéma bizarre. En espérant que, lorsque viendra le temps de réfléchir au cinéma de l’année, Melander ne sera pas oublié au milieu d’un public qui sera certainement en train de diviser.
Divisant, Frontière C’est certainement le cas, en particulier lorsqu’il s’agit de cinéphiles occasionnels à la recherche du type de réalisation de films A à B à C que l’on trouve dans la plupart des cinémaplexes du pays. Frontière est tout aussi belle et époustouflante que peut l’être la narration cinématographique, une histoire pleine d’espoir mais qui ne néglige pas les dangers et les horreurs d’être différent. Avec une performance absolument stupéfiante en son centre, Frontière est le genre de cinéphile que les cinéphiles voudront rechercher, un conte de fées dans lequel le fantasme vient de l’intérieur et se répand dans le monde. En un mot, c’est sans conteste l’un des meilleurs films de l’année.
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DAVIDPD le 15 octobre 2018
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Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.firstshowing.net/2018/fantastic-fest-review-ali-abbasis-strange-beautiful-fantasy-border/?rand=21919