Fantasia 2020 : « The Oak Room » s’engage dans une narration énigmatique
par Zofia Wijaszka
26 août 2020
Projeté en sélection du Festival virtuel du film Fantasia 2020. De nombreuses histoires commencent par « un homme entre dans un bar ». Ce sont souvent des blagues légères, mais certaines impliquent des circonstances effrayantes et des rebondissements que nous ne nous attendrions jamais à suivre. Cette dernière transparaît dans La chambre du chêneun thriller plein de suspense du cinéaste canadien Cody Calahan (Laissez-la sortir) et rédigé par Peter Genoway (Masques). Les créateurs se déroulent pendant une tempête glaciale dans un petit bar faiblement éclairé. Ce qui retient d’emblée notre attention, c’est la capacité des cinéastes à générer de l’anxiété autour d’intrigues variées et à nous surprendre avec des rebondissements soudains dans le film. Calahan souligne également l’énorme valeur et l’importance d’une narration énigmatique et bien conçue.
Un vagabond nommé Steve (RJ Mitte) arrive au bar de sa ville natale canadienne, en pleine tempête de neige. Mais il ne semble pas très bien accueilli par son propriétaire, Paul (Peter Outerbridge). Après un échange peu aimable entre les deux, nous découvrons que Steve est redevable envers Paul. Cette dette était même la raison pour laquelle le personnage ne s’est pas rendu aux funérailles de son père. Sans le sou, Steve propose de régler l’ancienne dette en racontant une histoire à Paul. Après une forte persuasion et des paroles dures, le propriétaire du bar accepte à contrecœur. Paul est dédaigneux au début mais s’intéresse à ce que Steve a à dire. L’action s’accélère après que Steve montre des montagnes russes depuis la salle Oak titulaire située à Elk Lake, en Ontario. Soudain, le public est transféré dans l’histoire du personnage, où l’on rencontre Michael (Ari Millen), un employé de The Oak Room. Michael, dans le récit de Steve, est confronté à un inconnu douteux (Martin Roach) qui apparaît dans le bar de nulle part, vêtu seulement d’une veste légère par temps glacial et impitoyable. En passant d’un scénario à l’autre, le récit se transforme rapidement en une série d’événements sanglants et suspects où tout le monde n’est pas celui qu’il prétend être.
La chambre du chêne est un film captivant dès le début. Les deux hommes au bar sont agités l’un par l’autre et nous voulons en connaître la raison. Cela devient encore plus fascinant lorsque Steve évoque cette histoire. À un moment donné, son personnage frustre même le public avec tant de tentations et d’arrêts. Il semble que tous les personnages agissent de manière suspecte dans une certaine mesure. Pourtant, le véritable maître du suspense dans La chambre du chêne est Ari Millen dans son rôle de Michael. Il a un grand talent pour jouer avec les expressions faciales. C’est certainement perceptible dans “Orphan Black”, dans lequel il a joué dans plusieurs rôles. RJ Mitte est aussi fascinant et, en même temps, ennuyeux que Steve. La façon dont son récit se déroule est très pertinente et me rappelle une personne qui met une éternité à étouffer ses mots. Cela a cependant un sens. Lorsque le film atteint son apogée, les personnages sont confrontés à un retournement de situation sanglant.
La chambre du chêne a un concept remarquable dans lequel ses personnages et l’ambiance chaleureuse du bar créent une tension et une atmosphère unique. Calahan renforce également le potentiel du film en développant une histoire dans l’histoire. L’intrigue passe d’un scénario à l’autre, mais elle n’est jamais compliquée ni déroutante. Même si le film s’éternise à certains moments, son scénario remarquable et ses personnages inoubliables valent la peine d’être regardé. En établissant deux chronologies distinctes, le réalisateur et le scénariste mettent en valeur l’incroyable puissance de la narration cinématographique. Ils rappellent au public que les mots ou les histoires peut être extrêmement dangereux et pourtant se transformer rarement en actions. En fin de compte, le film vise à illustrer le charme de raconter des histoires aux gens que nous connaissons et à ceux que nous ne connaissons pas. La Chambre du Chêne la narration est l’une des manières les plus inventives de créer du suspense et d’éveiller la curiosité dans un thriller simple qui ne se déroule que sur deux mesures.
Les événements de cette paire se marient parfaitement avec une partition pleine de suspense de Steph Copeland. Calahan réalise habilement un film centré sur les conversations et leurs conséquences. Même s’il y a peu de développement des personnages dans l’ensemble, le film m’a tout de suite accroché. Ce n’est pas une tâche facile de capter notre attention lorsque les personnages ne font que parler. Mais Calahan le fait de manière phénoménale et nous conduit à une fin satisfaisante et inattendue.
J’aime l’atmosphère de passer du temps dans un bar d’une petite ville où tout le monde se connaît. Même si l’été touche à sa fin et qu’il fait encore relativement chaud, le film m’a fait regretter le froid. Je pense que c’est génial à regarder La chambre du chêne le soir pour se connecter pleinement à la sensation d’une nuit froide dans un bar enfumé au milieu d’une tempête de neige. Le film est un A regarder pour tous les vrais fans de thrillers. Il présente différentes histoires, des récits divers et des rebondissements surprenants. Calahan met l’accent sur l’art de la narration, sa complexité et la valeur d’une bonne histoire. Cela se marie bien avec les thèmes sombres et les personnages suspects du film. Au final, tous les éléments du film créent un tout satisfaisant, surprenant et sanglant.
Note de Fantasia 2020 de Zofia : 4 sur 5
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Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.firstshowing.net/2020/fantasia-2020-the-oak-room-engages-with-enigmatic-storytelling/?rand=21919