Une satire qui commence par son titre, Le noircissement sans relâche “utilise l’humour, l’ironie, l’exagération, pour exposer et critiquer la stupidité”. C’est, bien sûr, la définition du dictionnaire Oxford du mot «satire» et les cinéastes peuvent très bien l’avoir référencé lors de l’écriture de ce film merveilleusement pointu sur la relation entre les Noirs et les films slasher. C’est une relation pleine d’indignités, notamment le trope bien usé du personnage noir mourant toujours le premier ou le pire, sinon les deux. Si ce dernier, ils meurent souvent pire que le tueur, qui peut ne pas mourir du tout. Le noircissementavec perspicacité et humour, pose la question : quand tout le monde dans le film d’horreur est noir, est-ce que tout le monde peut survivre, ou est-ce que tout le monde doit mourir ?
Film Flashback : La chose
Dans le film, réalisé par Tim Story (Longer, Salon de coiffure), un groupe d’amis du collège se réunit pour une célébration du 19 juin dans un lieu qui, en soi, est un autre trope ; une cabane isolée dans les bois. Il n’est pas nécessaire d’être un critique noir comme moi pour savoir pourquoi c’est drôle mais, juste au cas où, la blague est que les Noirs ne vont jamais exprès dans des cabanes isolées dans les bois, sauf dans les films de slasher. Ce « fait » que « tout le monde sait » est noté par chaque personnage de Le noircissement (y compris un homme blanc) et est drôle à chaque fois qu’il est mentionné. Cela a toujours été un moyen pour les Noirs de tenir compte du fait qu’aucun acteur noir ne soit dans des films d’horreur, car c’est plus facile à accepter que l’idée que les cinéastes ne connaissaient aucun Noir.
Faisant référence à un certain nombre de films d’horreur grand public, le prologue de Le noircissement commence avec Jay Pharoah et Yvonne Orji (SNL et Insécuritérespectivement) dans un hommage et un commentaire sur Crier prologues. Arrivés tôt à la cabane pour se préparer à la réunion, ils notent le jeu de société orné de ce qu’on appelait dans l’Antebellum South une caricature de Sambo. L’image raciste au visage noir prend alors la parole et les appelle “à jouer à un jeu”. Il en va ainsi, alors que les Noirs font des choses que les Noirs déclarent qu’ils ne feraient jamais dans un film d’horreur tout en se commentant de manière hilarante en train de faire ces mêmes choses.
Alors que le reste des amis arrivent, chacun avec ses propres problèmes et relations intimes, ils sont entraînés dans une série de jeux qui mettront à l’épreuve leur «noirceur». Il y a des quiz et des quêtes que la plupart des publics trouveront humoristiques, bien qu’ils résonnent à un niveau plus profond et moins drôle pour le public noir. Par exemple, une question de vie ou de mort posée oblige les amis piégés à nommer un personnage noir sur la sitcom Amis. La plupart des Noirs connaissent la réponse à cette question et ce n’est pas ce que la plupart des Blancs pensent, ce qui la rend encore plus drôle.
On pourrait penser que Le noircissement est un film conçu pour narguer les Blancs avec un tas de blagues que leurs amis noirs devront expliquer. C’est le cas, mais c’est aussi un regard introspectif sur le genre à travers les yeux de créateurs afro-américains, dont les scénaristes Tracy Oliver (Voyage entre filles) et Dewayne Perkins (Brooklyn neuf-neuf). Un autre jeu auquel les amis sont obligés de jouer exige qu’ils choisissent le “plus noir” parmi eux. Étant donné que les joueurs vont de la bi-raciale Allison (Grace Byers) à l’électeur Trump à la peau brune en passant par d’autres ayant des problèmes de crédibilité noire, les déclarations de noirceur deviennent discutables avec des conséquences mortelles.
Tout le monde ne peut pas survivre à un film de slasher parce que ce ne serait pas un film de slasher. Le noircissement garantit qu’aucune personne noire ne meurt de manière idiote, ce qui est, en soi, un commentaire sur l’histoire de la façon dont de tels personnages ont été envoyés dans ces types de films. Les personnages noirs meurent de manière particulièrement humiliante dans l’horreur. Un exemple serait le sort du seul personnage principal noir dans les années 1989 Vendredi 13, partie VIII : Jason prend Manhattan. Julius (Vincent Craig Dupree) est un jeune boxeur noir qui se jette avec Jason dans un donnybrook d’homme à slasher. C’est l’un des moments les plus fiers du cinéma d’horreur pour les Afro-Américains jusqu’à ce que, après quelques bons coups, Julius se fasse renverser – littéralement – après quoi de nombreux Noirs ont quitté le théâtre. C’était un point sensible dans la communauté noire pendant des années, ce qui a rendu le Vendredi 13 séquelles verboten pour une génération d’Afro-Américains.
Dans une Amérique aussi stressée socialement qu’elle l’est aujourd’hui, Le noircissement ressemble beaucoup à un rassemblement BLM au cinéma – dont l’ironie n’est pas perdue pour les Noirs ou nos amis et alliés. Le film est très divertissant, tout en étant curieusement validant et très drôle. Il tisse intelligemment les tropes d’horreur qu’il réprimande directement dans le récit. Et c’est fait sans tomber dans la parodie comme le Film d’horeur série, où des notions similaires sont embrochées plus largement et, avec Le noircissement maintenant sur la table, avec beaucoup moins de succès.
Le noircissement sort en salles le 16 juin
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/the-blackening-movie-review-1850528192?rand=21406