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Léa Seydoux dans une satire médiatique inégale

Il était une fois le réalisateur français Bruno Dumont, connu du public d’art et d’essai comme le provocateur au visage impassible derrière Vingt-neuf palmiers et le lauréat du Grand Prix de Cannes Humanité. Puis vint la mini-série mystérieuse des petites villes P’tit Quinquin, révélant une facette inédite du cinéaste : Dumont le idiot. Adoptant l’auto-parodie sans trahir les thèmes centraux de ses films précédents, ses projets ultérieurs ont amené son style austère dans une direction absurde, avec des résultats qui vont du pythonesque (Baie Slack) au bizarre (Jeannette : L’enfance de Jeanne d’Arc).

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Même si c’est moins surréaliste que ces œuvres décalées, la dernière en date de Dumont, France, semble également conçu pour exaspérer. À la fois satire médiatique et mélodrame des années 50, le film est centré sur France de Meurs (Léa Seydoux), l’animatrice d’une émission d’information française intitulée Une vision du monde. Elle est présentée, aux côtés de son producteur et confident Lou (Blanche Gardin), alors qu’elle suit un itinéraire chargé à travers Paris, passant d’une conférence de presse au studio de télévision en passant par l’appartement somptueux qu’elle partage avec elle, décidément moins célèbre. mari romancier, Fred (Benjamin Biolay).

Partout où elle va, des inconnus lui demandent des autographes et des selfies. Pour Dumont, elle est un concentré de célébrité médiatique – et peut-être un symbole de superficialité nationale, du moins en ce qui concerne les débats intérieurs français et leur implication dans les affaires mondiales. Dans une première séquence intelligente, Dumont montre la France tournant une interview dans une zone de guerre, enregistrant des reprises de questions et dirigeant les soldats comme des figurants ; plus tard, on nous montre le résultat parfaitement coupé. Le point est à peu près aussi subtil que le nom du protagoniste : l’information est du show business, et le journalisme, par extension, est une forme de jeu d’acteur. Qu’elle fasse un reportage sur les ruines avec un casque de combat et un gilet pare-balles ou qu’elle modère un débat entre experts politiques, la France est une star.

Tout cela est changé par un accident mineur. Alors qu’elle dépose son fils à l’école, France percute avec sa voiture un jeune homme prénommé Baptiste (Jawad Zemmar), le faisant tomber de son scooter et lui luxant la rotule. Sous l’œil vigilant des tabloïds, elle lui rend visite à l’hôpital et se lie d’amitié avec ses parents. Est-elle vraiment inquiète, ou s’agit-il d’une mise en scène pour les paparazzi qui suivent chacun de ses mouvements ? Bientôt, elle commence à souffrir de crises de larmes devant la caméra et en public. Est-ce que cela fait aussi partie de la loi ? Et si c’est le cas, pour qui agit-elle ?

Le thème de Dumont reste, comme toujours, la lutte pour la sincérité. Sa principale idée structurelle dans France est de construire le film autour de la relation ambiguë et impénétrable du protagoniste à la caméra, plaçant souvent Seydoux au point mort du cadre. Notre attention est constamment attirée par ses costumes, ses poses et sa présence à l’écran ; les compositions pourraient béatifier son équilibre glamour ou se moquer de sa fausseté. Les effets de distance s’ajoutent à une atmosphère déjà artificielle ; le plus marquant est la rétroprojection volontairement peu convaincante. (À un moment donné, il y a même une coupure dans les images d’arrière-plan pendant que les personnages circulent dans Paris.)

Que cela rappelle une époque antérieure du cinéma ne semble pas être un hasard. S’enfonçant dans une crise existentielle, la France abandonne sa carrière et se retire dans une station de ski, et France se transforme brièvement en la version de Dumont d’une romance de Douglas Sirk, sans la mise en scène sublimement détaillée de Sirk. À partir de là, le film prend des tournures surmenées, y compris un deuxième accident de voiture mortel qui constitue l’une des représentations les plus comiquement surmenées de la tragédie automobile du cinéma contemporain. La séquence est certes drôle, mais si Dumont a prouvé ces dernières années qu’il avait un sens de l’humour irrévérencieux, on ne sait jamais vraiment si c’est le cas. censé être – ou pourquoi.

Que nous devrions remettre en question FranceLa sincérité de Dumont, tout comme nous remettons en question celle du personnage principal, est peut-être ce que Dumont essaie de faire valoir : quelque chose sur la façon dont le paysage médiatique moderne fait de tout une mise en scène potentielle. Mais le film (qui est, entre autres, trop long) ne s’emboîte jamais complètement. La satire des falsifications médiatiques et des façades est large et répétitive. Le drame est intentionnellement énigmatique et lointain. Dumont ne réalise pas de films satisfaisants de manière conventionnelle et, malgré tout son minimalisme visuel, il aime le désordre. Mais il est plus que capable de réaliser des films qui dépassent le cadre purement intellectuel. Francepour la plupart, n’en fait pas partie.

Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/lea-seydoux-has-an-existential-crisis-in-the-inscrutabl-1848172901?rand=21406

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Tags: dans, inégale, Léa, médiatique, satire, Seydoux, Une
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