Lee Jung-jae poursuit son tour gagnant aux Emmy Awards Jeu de calmar avec l’ambitieux thriller d’espionnage Chasse, un film se déroulant en Corée du Sud au plus fort de la guerre froide. Lee joue, réalise, co-écrit et coproduit cet effort tendu, extravagant et techniquement compétent, qui se présente plus comme un début de cinéma de bon augure que comme un projet vaniteux, qui se compare favorablement à la plupart des thrillers d’espionnage américains.
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Mettant en garde contre sa nature fictive dès le départ, le film s’inspire généreusement de l’intrigue politique et de l’instabilité de la Cinquième République de Corée du Sud sous la brutale dictature militaire de Chun Doo-hwan. Même si les tensions persistent entre les deux Corées quatre décennies plus tard, l’univers du film des années 1980 est méconnaissable du pays couleur bonbon de la K-pop d’aujourd’hui.
Avant même que son titre n’apparaisse, Chasse plonge les téléspectateurs dans un décor élaboré avec une fusillade désordonnée et une grenade explosive. Park Pyong-ho (Lee), chef de l’unité étrangère de la KCIA, et Kim Jung-do (Jung Woo-sung, Le bon, le mauvais, le bizarre), chef de l’unité intérieure de la KCIA, a tenté de déjouer un complot d’assassinat contre le président sud-coréen lors d’une visite aux États-Unis. À peine deux minutes plus tard, Lee Jung-jae fléchit déjà en demandant au directeur de la photographie Lee Mo-gae d’aligner un plan complexe du chef Kim qui devient progressivement flou alors qu’une porte tournante en arrière-plan tourne pour révéler le chef Park se tenant derrière, au point. D’emblée, le film aspire à un niveau de sophistication à la hauteur de Décision de partir. Bien que cela ne soit pas tout à fait à la hauteur de cette comparaison, il est passionnant de voir un novice en cinéma s’étendre ainsi.
Un espion figure apparemment dans les rangs de la KCIA, divulguant à la Corée du Nord les itinéraires de voyage internationaux du président, les projets de récupération d’un transfuge et de sa famille au Japon, ainsi que les détails des opérations spéciales. Les deux chefs doivent enquêter mutuellement sur leurs unités pour découvrir l’agent double. Ces enquêtes sont apparemment courantes, puisque le chef Park raconte avec désinvolture à l’épouse du chef Kim pendant le dîner, apparemment sans la moindre once d’animosité, qu’il a été torturé alors qu’il était interrogé par son mari il y a quelques années. Mais bientôt, ils vont se mettre à déterrer des saletés les uns sur les autres, chacun épinglant le rival comme une taupe.
Le film laisse tomber une multitude d’indices qui jettent les soupçons sur les deux hommes. Le principe semble dérivé des personnages doublés dans les films d’action classiques de Hong Kong :Ville en feu, Dur bouilliet al. – qui ont engendré des imitateurs dans le monde entier, tels que Face/Off. Chasse rappelle spécifiquement Affaires infernales et, dans une bien moindre mesure, le film sud-coréen de 1999 Shiriqui a lui-même trouvé son inspiration dans le cinéma hongkongais.
Le chef Park ressemble plus au personnage préétabli de Lee en Corée du Sud que Gi-hun de Jeu de calmar, et il est un peu surprenant que la caractérisation du chef Park laisse peu de place à Lee pour mettre en valeur sa gamme d’acteur. La plupart des stars devenues cinéastes ont la réputation d’être des réalisateurs d’acteurs, mais Lee est une exception. Le film ne propose aucune performance particulièrement mémorable, y compris la sienne et celle de Jung. Heo Sung-tae, qui incarne le redoutable voyou Deok-su dans Jeu de calmarsemble également sous-utilisé ici.
C’est dans l’écriture que se manifeste l’inexpérience de Lee. Bien que peut-être pas facilement perceptible pour les téléspectateurs qui s’appuient sur les sous-titres, le scénario de Lee et Jo Seung-hee est plutôt verbeux. L’agent Ju-kyung (Jeon Hye-jin) marche souvent aux côtés du chef Park pour le débriefer, expliquant ainsi tout aux téléspectateurs. L’espionnage est intrinsèquement déroutant, avec une myriade de fausses identités et de doubles croisements. L’envie de surexpliquer est compréhensible, mais elle n’aide pas au milieu de nombreux flashbacks qui brouillent les débats.
La séquence la plus convaincante est en fait sans dialogue, montrant un blanchisseur transcrivant le code Morse cousu sur les poignets d’une chemise habillée. Sinon, le décorateur Park Il-hyun rate l’occasion de créer un look des années 80 au-delà des marqueurs d’époque comme les téléavertisseurs et les téléphones portables encombrants.
Implacablement sombre, le film suscite des réactions très viscérales. Un peu comme Jeu de calmaril y a des personnages dans Chasse nous soutenons par défaut ceux qui n’arrivent pas jusqu’au bout. Si Jeu de calmar représente la cruauté du capitalisme, Chasse reflète le coût humain de la lutte pour le pouvoir et la domination politiques. Peu de personnages sont purs et ne se mêlent pas d’un sinistre complot, mais qui peut leur en vouloir alors que le régime en place est responsable du massacre de Gwangju qui a coûté des centaines de vies ? Il y a eu plusieurs traitements sérieux de ce chapitre tragique de l’histoire coréenne, donc le simple divertissement de genre n’est pas interdit. Certains téléspectateurs n’auront malheureusement aucun contexte pour reconnaître qui ou quoi est le véritable ennemi.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/hunt-movie-review-lee-jung-jae-korea-1849835618?rand=21406