Ses propres souvenirs, en revanche, sont moins agréables, plus troublants. Pham superpose les flashbacks dans le film de manière si transparente qu’il est facile de rater qu’il s’agit de flashbacks. Thien se souvient du moment où sa relation avec sa petite amie a pris fin et où il a découvert que son frère avait abandonné sa famille. Mais il semble aussi se souvenir de longues balades en moto sur la route de Saigon, peut-être dans ses rêves.
Pham utilise son appareil photo dans des plans larges et des panoramiques et zooms lents et fluides, suggérant la présence d’un œil qui voit tout et surveille Thien. Mais il laisse à notre imagination l’ordre et le sens réels des événements. Le but ici n’est pas de raconter une histoire simple ; parfois, on ne sait pas si nous voyons le présent, le passé ou un rêve. C’est voyager dans la contemplation, revisitant les sentiments, les pensées et les doutes avec une nouvelle perspective, comme la spirale d’une coquille. À cette fin, des miroirs et des visages réfléchis apparaissent constamment tout au long du film, comme pour nous rappeler que rien de ce que nous regardons n’est une simple surface – il y a toujours quelque chose en dessous.
Thien rend visite à de nombreuses personnes dans sa quête, dont certaines ont l’impression qu’il cherche quelque chose de plus grand que Tam. Les gens qui ont vu la mort lui parlent avec des mots qui ressemblent à des énigmes ou à des énigmes. Plus important encore, les messagers semblent arriver de lieux non humains. Un petit oiseau ayant besoin de soins trouve Thien et évoque l’idée biblique selon laquelle Dieu prend soin d’un moineau et donc, bien sûr, prend soin des gens. Les chiens trottent constamment à travers les scènes. Et à la fin, une volée de papillons blancs – qu’ils soient réels ou non importe peu à ce moment-là – semble avoir trouvé Thien. Ils flottent à la limite de sa perception, témoignage d’une beauté et d’un émerveillement qui ne rentrent pas strictement dans les limites de la compréhension humaine.
Pham parvient à faire flotter des questions existentielles et spirituelles dans la conscience de Thien et dans la nôtre sans essayer de proposer des solutions, du moins dans le langage. Le problème du mal – si un Dieu bon existe, alors pourquoi de mauvaises choses arrivent – est soulevé et reste sans réponse. La quête de Tam par Thien, motivée par des préoccupations mondaines, commence à ressembler davantage à une chasse au salut, et cela se remarque. Une femme plus âgée le regarde et diagnostique aussitôt son problème : « As-tu abandonné ton âme ? elle demande.
En cela, elle fait référence à la Bible, qu’elle cite plus tard explicitement : « Dis-moi, car à quoi sert-il à un homme de sauver le monde entier et de perdre son âme ?
À l’intérieur de la coquille du cocon jaune
Non classé. En vietnamien, sous-titré. Durée : 2 heures 59 minutes. Dans les théâtres.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.nytimes.com/2024/01/18/movies/review-inside-the-yellow-cocoon-shell.html?rand=21388