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Revue d'Anne à 13 000 pieds : une étude de personnage poignante
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Revue d’Anne à 13 000 pieds : une étude de personnage poignante

La première fois que nous voyons le personnage principal de Anne à 13 000 pieds, elle divertit un groupe d’enfants, leur montrant un papillon qu’elle a attrapé, le plaçant doucement sur le visage d’une petite fille. (« Fermez votre œil, fermez votre œil ! » conseille l’un des autres enfants.) Cela s’avère être le travail d’Anne – elle travaille dans une garderie – et tout ce que nous voyons suggère qu’elle est plutôt bonne dans ce domaine, même si peut-être un peu. peu orthodoxe dans ses méthodes. Le choix de vocation est cependant astucieux de la part du scénariste-réalisateur Kazik Radwanski, car il contextualise faussement certains traits de personnalité, nous encourageant à supposer qu’ils sont entièrement performatifs. Le comportement juvénile semble normal lorsque l’adulte en question est entouré et en relation avec de vrais mineurs, et Deragh Campbell, qui joue Anne, module sa performance de manière experte, surtout au début, d’une manière qui est psychologiquement crédible mais qui équivaut également à une sorte de mauvaise orientation. Il faut un certain temps pour se rendre compte que vous regardez quelqu’un très endommagé lutter pour maintenir son emprise, et que le prédécesseur spirituel clair du film est le déchirant John Cassavetes. Une femme sous influence.

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Certes, cette femme est nettement plus jeune, et cette étude sur la névrose est beaucoup plus courte. (Avec une durée rapide de 75 minutes, cela représente moins de la moitié de la durée de l’épopée de Cassavetes.) Radwanski, qui est Canadien, n’est pas non plus très friand de cris prolongés, guidant Campbell dans des explosions qui ne peuvent être décrites que comme modestement maniaques. Anne ne dit ni ne fait rien de trop scandaleux – elle ignore simplement les signaux sociaux fondamentaux, s’engageant dans un territoire inconfortable tout en construisant des rationalisations absurdes à la volée pour le faire. Cette tendance devient finalement indubitable environ 20 minutes après le début du film, lorsque la surveillante d’Anne à la garderie (Suzanne Pratley) dit très poliment à Anne de se débarrasser d’une tasse de café à emporter, car les liquides chauds ne sont pas autorisés à proximité des enfants. Anne répond d’abord en plaçant la tasse sur une surface plus élevée ; lorsqu’on lui demande à nouveau de l’enlever (toujours poliment), elle jette le café dans l’évier puis lance « de manière ludique » la tasse à son superviseur. La dispute qui en résulte dure une petite éternité, avec Anne riant sans arrêt, insistant ridiculement sur le fait qu’elle a jeté la tasse afin de démontrer qu’elle l’avait vidée comme demandé, invitant le superviseur à lui lancer une tasse de café vide en représailles… tout sauf prendre ses responsabilités, s’excuser et passer à autre chose. “Qu’est-ce que faux avec toi?” » demande finalement le superviseur.

Ce n’est pas une question à laquelle Anne à 13 000 pieds souhaite apporter une réponse claire et compréhensible. D’autres personnages, notamment la mère infiniment patiente d’Anne (Lawrene Denkers), marchent sur la pointe des pieds autour d’Anne d’une manière qui suggère un diagnostic connu, même si nous n’en apprenons jamais la nature ; il est même possible que son travail à la garderie constitue pour elle une forme de thérapie obligatoire, même si cela n’est jamais expressément indiqué. (« Tu penses que je vouloir travailler avec toi ? » demande le superviseur à un moment donné, de manière significative.) Anne peut paraître fonctionnelle pendant des périodes de temps – suffisamment pour, en fait, qu’elle attire l’attention romantique d’un type sympa (Matt Johnson, réalisateur et star de Les sales et Opération Avalanche) qui se rend vite compte qu’il n’avait aucune idée dans quoi il s’embarquait. Surtout, le film sert de vitrine à Campbell, qui est également crédité à la fin d’une « écriture supplémentaire » ; elle fait un superbe travail de maintien d’une façade de contrôle ténue, de la même manière que les grands acteurs décrivent l’ivresse comme un vaillant effort pour paraître sobre. Il y a toujours un air de déni plausible dans le comportement troublant d’Anne, qu’elle présente comme une blague ou une farce lorsqu’elle y est confrontée. Plus remarquable encore, on n’a jamais l’impression que les enfants courent un réel danger autour d’elle, malgré l’instabilité que nous constatons à d’autres moments. C’est une ligne difficile à suivre.

Le fait que Radwanski aborde avec tant d’expertise le sujet délicat de la maladie mentale, évitant la plupart des pièges, rend le sujet à la fois plus difficile à comprendre et plus facile à pardonner le manque de subtilité de son propos. Anne à 13 000 piedsLa métaphore de contrôle titulaire de . Au début du film, Anne s’est récemment mise au parachutisme ; on la voit sauter d’un avion aussi bien au début (avec un instructeur) qu’à la fin (en solo), avec plusieurs séquences d’entraînement dispersées entre les deux. C’est beaucoup trop insister, car il est très clair dès le départ que l’exaltation d’Anne en chute libre représente son état mental sur des bases solides. Le formidable premier long métrage de Maren Ade, La forêt pour les arbres, se termine sur une note similaire (impliquant une voiture plutôt qu’un avion), mais cela fonctionne dans ce cas parce que c’est inattendu plutôt que d’avoir été méthodiquement établi tout au long du film. Pourtant, Radwanski réalise le deuxième saut dans une perspective très différente de celle du premier, et cette distinction a un sens. Si la pire chose qu’on puisse dire d’un film, c’est qu’il est peut-être trop réfléchi (surtout pour un portrait de l’irrationnel), c’est bien faire l’essentiel.

Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/anne-at-13-000-feet-is-a-harrowing-mysterious-portrait-1847589915?rand=21406

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Tags: dAnne, étude, personnage, pieds, poignante, revue, Une
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