Le salon de Huda culmine tôt, pendant la seule scène qui se déroule réellement au salon de Huda. Situé en Palestine occupée – les sous-titres anglais du film ne font clairement jamais référence à Israël par son nom, mais uniquement par « l’occupation » – le salon n’est pas exactement un brouhaha d’activité. Huda (Manal Awad) se plaint à sa cliente habituelle Reem (Maisa Abd Elhadi) que trop de jeunes femmes se coiffent désormais mal elles-mêmes, à partir de tutoriels YouTube. Les bavardages dans cette veine se poursuivent pendant un certain temps, alors que Huda shampooing les longues tresses de Reem et les sèche avec une serviette.
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Pourtant, les téléspectateurs qui s’installent confortablement pour un portrait intime de la vie ordinaire des femmes (dans le sens, par exemple, du film de Nadine Labaki) Caramel) sera interrompu lorsque Huda, sans perdre un instant dans son bavardage léger et décontracté, utilise une pipette pour doser le café qu’elle offre à Reem, puis traîne son corps inconscient dans l’arrière-salle, la déshabille et prend des photos d’elle. allongé à côté d’un homme également nu. Il s’avère que la vraie raison pour laquelle les affaires sont en baisse au Salon de Huda est que Huda a progressivement « recruté » sa clientèle, par le biais du chantage, pour travailler pour les « services secrets » (Shin Bet).
C’est une belle ouverture, et le scénariste-réalisateur palestinien Hany Abu-Assad (Le paradis maintenant, Omar) ne peut pas supporter sa tension déconcertante et banale. Le reste du film alterne de manière métronomique entre le sort de Huda et celui de Reem, dont aucun n’informe ou n’amplifie particulièrement l’autre. Cette dernière constitue une pure panique, avec Reem, qui a une petite fille et un mari jaloux et méfiant dans le meilleur des cas, pesant désespérément ses options et décidant qu’elles se résument à a) quitter la Palestine (ce qu’elle ne peut pas faire sans obtenir d’une manière ou d’une autre un visa de voyage d’Israël) ou b) être assassinée (que ce soit par le Shin Bet, des militants palestiniens ou son propre conjoint). Cependant, chaque fois que sa frénésie contrôlée prend une ampleur irrésistible, Abu-Assad passe à Huda, qui a été enlevée par lesdits militants et lutte pour maintenir sa dignité et son respect de soi face au chef des interrogateurs Ha.San (Le paradis maintenant star Ali Suliman), même si elle sait pertinemment que la mort est imminente.
L’un ou l’autre de ces doubles récits aurait pu raisonnablement bien fonctionner seul, même si la situation de Reem – un innocent complet cherchant à échapper à un grave danger – est intrinsèquement plus captivante que celle de Huda. Les allers-retours entre eux sapent l’urgence du premier tout en soulignant la théâtralité d’une seule pièce de rechange du second. La longue confrontation (mais constamment interrompue) de Huda avec HaSan semble calqué sur la contrepartie dynamique entre Clarice Starling et Hannibal Lecteravec Huda répondant à HasAn demande des informations en le parsemant de questions personnelles sur sa propre vie. Qu’il y réponde réellement, tout en s’abstenant de toute forme de coercition physique (bien qu’il continue de menacer de faire appel à un « spécialiste »), semble peu plausible. Et le scénario d’Abou-Assad privilégie une équivalence simpliste et réductrice : Quand a-t-ilet raconte une histoire d’enfance sur la mort par inadvertance d’un ami pour se sauver, il demande ensuite immédiatement à Huda pourquoi elle a vendu toutes ces autres femmes, afin qu’elle puisse répondre que son égoïsme, bien que peut-être répréhensible, n’était pas différent du sien. .
Comme toujours chez ce cinéaste, le message est très clair : l’occupation palestinienne est un cauchemar pour toutes les personnes concernées. La performance frénétique d’Abd Elhadi confère à cette idée une véritable force émotionnelle, ce qui la rend encore plus frustrante lorsque le film continue d’abandonner Reem pour s’enregistrer sur scène.une bataille de volontés liée se déroulant ailleurs. SalonLa deuxième meilleure scène de rappelle la pièce maîtresse de Palme d’Or roumaine 4 mois, 3 semaines et 2 jours, alors que Reem tente de garder le cap lors d’un dîner avec la belle-famille, son anxiété silencieuse submergée par les bavardages insensés des autres. Mais même là, Abu-Assad crée des problèmes de plausibilité : le mari de Reem, Yousef (Jalal Masarwa), a remarqué que Reem est bouleversée par quelque chose dont elle ne veut pas parler, sait que Reem vient d’avoir rendez-vous au salon Huda mais ne l’a pas fait. se fait couper les cheveux, apprend que Huda a été arrêtée par des militants et qu’une autre femme vient de se suicider après avoir été révélée comme une traître recrutée par Huda… mais d’une manière ou d’une autre, elle ne fait jamais le lien entre les deux. “J’ai choisi des filles dont les maris étaient des connards”, Huda dit aet à un moment donné. Fortement accablant, mais comme tant d’autres choses dans ce thriller maladroit, en faire aussi des crétins empile vraiment le jeu.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/hudas-salon-review-hany-abu-assad-1848595722?rand=21406