« La disparition de Shere Hite » s’ouvre sur une interview télévisée de 1976 avec Shere Hite à propos de son étude pionnière, « The Hite Report : A Nationwide Study of Female Sexuality ». Alors qu’elle parle des révélations de ses recherches – que les femmes se masturbent et que la plupart des hommes ne savent pas comment leur plaire – l’intervieweuse dit à un membre de l’équipe d’arrêter de ricaner.
Puis une coupure révèle que ce que nous regardons est en fait un clip projeté dans un autre extrait d’archives, tiré d’une interview de 1994, dans lequel Hite revient sur ses premières apparitions dans les médias. C’est une introduction astucieuse qui met en évidence l’importance de Hite dans la culture des années 1970 aux années 90 – et combien il est étrange que la féministe révolutionnaire, décédé en 2020est à peine discuté maintenant.
Le film de Nicole Newnham reprend l’histoire de Hite en marge de l’histoire féministe avec à la fois style et substance, en s’inspirant de son sujet. Grand, blond et impeccablement habillé, Hite était un mannequin apparu dans Playboy et un étudiant diplômé de l’Université de Columbia qui s’est élevé avec éloquence contre le sexisme et le classisme.
« Le rapport Hite », qui compilait des questionnaires remplis anonymement par des milliers de femmes, était un best-seller – mais, entretien après entretien, Hite avait du mal à être pris au sérieux. Au moment où ses études ultérieures sur la sexualité masculine et la vie amoureuse des femmes ont été publiées, elle avait été qualifiée de dénigrant les hommes et de fraudeuse, et s’était exilée volontairement en Europe.
Newnham tisse habilement entre biographie et histoire, situant de manière accablante la réaction négative au travail de Hite pour briser les tabous aux côtés de l’activisme anti-gay d’Anita Bryant et des audiences de confirmation de Clarence Thomas. Pourtant, le film scintille aussi d’espoir. Les lectures douces des mémoires de Hite par Dakota Johnson (également productrice exécutive) nous rappellent qu’il est possible, même dans un monde inflexible, de penser bien au-delà de son temps.
La disparition de Shere Hite
Classé R pour ses propos effrontés sur la sexualité des femmes. Durée : 1 heure 56 minutes. Dans les théâtres.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.nytimes.com/2023/11/16/movies/the-disappearance-of-shere-hite-review.html?rand=21388