mytopf.com
Revue « Origin » : les racines de notre racisme
Revues

Revue « Origin » : les racines de notre racisme

« Origin » d’Ava DuVernay est aussi audacieux qu’ambitieux. À la base, il s’agit d’un argument intellectuel sur l’histoire et les hiérarchies de pouvoir, mais il s’agit également du processus difficile qui conduit à l’élaboration de cet argument. C’est une idée intimidante que DuVernay a façonnée en un récit mouvementé qui est tour à tour spécifique et de grande envergure, diagnostique et ambitieux. C’est un grand pas en avant que de prendre un grand tournant, et bien que le film soit plus convaincant en tant que drame que l’argument qu’il transmet, peu de films américains cette année atteignent aussi haut avec autant d’audace.

L’inspiration pour « Origin », que DuVernay a écrit et réalisé, est le livre acclamé et à succès d’Isabel Wilkerson, « Caste ». Dans ce document, Wilkerson soutient que pour comprendre pleinement les États-Unis et leur histoire conflictuelle, il faut regarder au-delà de la race et saisir le rôle joué par la caste, qu’elle considère comme un « classement structurel artificiel et statique des valeurs humaines qui fixe la suprématie présumée ». d’un groupe contre l’infériorité présumée des autres groupes. La caste, écrit-elle, sépare les gens – y compris en groupes racialisés – et les maintient divisés. Ces séparations, comme le dit le sous-titre, sont « Les origines de nos mécontentements ».

Pour le film, DuVernay a transformé Wilkerson en un personnage dramatique, parfois mélodramatique du même nom – une émouvante Aunjanue Ellis-Taylor – qui développe sa thèse tout en parcourant l’histoire et les continents dans un voyage allant de l’inspiration à la publication. Le film comprend également des segments d’efficacité variable qui dramatisent la compréhension de Wilkerson des systèmes de castes spécifiques : l’un se déroule dans l’Allemagne nazie dans les années 1930, un autre dans le Mississippi à l’époque de la Grande Dépression et un troisième en Inde sur différentes périodes. Ce dernier intermède se concentre sur le Dr Bhimrao Ambedkar (Gaurav J. Pathania), qui a contribué à la rédaction de la Constitution indienne et défendu les droits des Dalits, un peuple autrefois considéré comme « intouchable ».

La quête intellectuelle d’Isabel est audacieuse, vaste et résolument personnelle – une poignée de parents proches jouent un rôle décisif – et la version de DuVernay de cette aventure est tout aussi vaste. Elle lui donne de la tension, des larmes, de la poésie visuelle, des chocs tragiques, des moments de grâce et de nombreux éléments imbriqués. “Origin” s’ouvre en 2012 avec une reconstitution de la dernière nuit de la vie de Trayvon Martin (Myles Frost), l’adolescent non armé de 17 ans qui a été mortellement abattu par George Zimmerman, un bénévole de surveillance du quartier. Le meurtre devient le catalyseur de sa thèse sur la caste car, plus elle y réfléchit, plus elle croit que le racisme à lui seul ne peut pas l’expliquer. Le racisme, dit-elle à un moment donné, est devenu « l’explication par défaut ».

Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.nytimes.com/2023/12/07/movies/origin-review-ava-duvernay.html?rand=21388

Critique « Laissez le monde derrière vous » : c’est la fin du monde, je suppose
Revue « Anselme » : un artiste contemple le cosmos, en 3D
Tags: Les, notre, Origin, racines, racisme, revue
Яндекс.Метрика