Le sang – visqueux et sombre, vénal et menstruel – imprègne tout au long de « Perpetrator », le coup hyperbolique de Jennifer Reeder dans le film slasher du lycée. Les nez suintent et les sols sont inondés, la vase de mélasse servant à la fois de symbole de passage à l’âge adulte et de lubrifiant pour une histoire dont la misanderie brûle vivement et chaudement.
“Les filles comme vous ne savent tout simplement pas ce que vous avez jusqu’à ce que tout soit parti”, souffle un sadique masqué, planant au-dessus de Jonny Baptiste (Kiah McKirnan), un lycéen avisé. Il n’est pas le seul prédateur cinglé qui menace les étudiantes nerveuses de l’école, y compris un directeur effrayant (Christopher Lowell) qui supervise de prétendus cours d’autodéfense qui mettent en garde contre les morsures et les cris. Sortir avec un mâle alpha ciselé nommé Kirk (Sasha Kuznetsov) semble particulièrement périlleux, étant donné que ses béguins réapparaissent rarement à l’école.
La vie familiale de Jonny n’est guère plus confortable. Hébergée chez une grand-tante sorcière dont le langage amoureux est hargneux (Alicia Silverstone, malheureusement sous-utilisée), l’adolescente sans mère doit naviguer dans le super pouvoir ancestral que son 18e anniversaire lui a récemment conféré : une empathie suralimentée qui lui permet d’imiter physiquement une autre personne. Et peut-être attraper un tueur.
Fou et étrange, « Perpetrator » est joyeusement peu subtil, mais son excès ensanglanté fait partie du plaisir. (Tout comme le casting d’acteurs qui semblent en être à leur 10e répétition de 12e année.) Le ton passe du campagnard au menaçant, du scandaleux au comique ; mais la photographie oléagineuse de Sevdije Kastrati a le pouvoir surréaliste de capturer certaines des séquences les plus marquantes du film, comme le tueur siphonnant le sang de ses victimes à travers une blessure qui ressemble à un anus en colère.
L’idée la plus agréable du film, cependant, est de positionner l’empathie féminine comme une armure plutôt que comme un talon d’Achille. En regardant dans le miroir, le visage de Jonny vacille et bouge ; lorsque l’agresseur sera révélé, sera-t-elle prête ?
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Classé R pour un cœur désincarné et un dessert dégueulasse. Durée : 1h50. Dans les théâtres.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.nytimes.com/2023/08/24/movies/perpetrator-review.html?rand=21388