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Revue « The Tuba Thieves » : le vrai sens de l'écoute
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Revue « The Tuba Thieves » : le vrai sens de l’écoute

Entendre un tuba, c’est le ressentir. Les vibrations parcourent votre corps et sa cloche géante est même conçue pour faire frémir un peu l’air. Un tuba est également beaucoup plus difficile à voler pour un voleur que, disons, un piccolo ou même une trompette. Pourtant, de 2011 à 2013, les tubas ont commencé à disparaître des lycées en Californie du Sud, sans raison évidente et sans explication.

La nouvelle des vols de tuba a constitué un point de départ pour l’artiste Alison O’Daniel, qui l’a utilisé comme moyeu central dans une roue à nombreux rayons. Le film qui en résulte, « The Tuba Thieves », est une sorte de documentaire – ou du moins, il contient des éléments documentaires. Mais il existe également des recréations et une histoire dramatisée avec des personnages fictifs, toutes explorant le rôle que joue le son dans notre monde, à la fois pour ceux qui le tiennent pour acquis et pour ceux à qui l’accès est refusé. O’Daniel, un artiste visuel qui s’identifie comme sourd/malentendant, s’intéresse vivement au son en tant qu’élément intégral de la vie humaine, et « The Tuba Thieves » élargit cette question dans de nombreuses directions.

Le résultat n’est certes pas particulièrement facile à suivre. « The Tuba Thieves » n’est pas très intéressé à s’expliquer ; son tissu conjonctif est une idée, une exploration, et il est conçu pour être plus absorbé que compris. Mais pour le public patient, c’est extrêmement éclairant. Le film est sous-titré, donc peu importe la façon dont vous le voyez, vous verrez un texte descriptif à l’écran. Parfois, ce texte interprète la langue des signes – en fait, le générique du titre est signé par un personnage, Nyke (Nyeisha Prince), et une grande partie des dialogues du film est en ASL. Parfois, le texte décrit des sons. Et parfois c’est un peu effronté ; “[ANIMALS GROWL]», lit-on dans une légende, puis est immédiatement remplacée par «[MACHINES GROWL]», avec des images qui correspondent aux deux.

Nyke, qui est sourd, est l’une des principales figures récurrentes du film. Des scènes avec son père (Warren Snipe) et son partenaire, que le film appelle uniquement Nature Boy (Russell Harvard), dévoilent ses craintes à l’idée de devenir parent : et si quelque chose arrivait au bébé et qu’elle ne l’entendait pas ? – et la joie qu’elle éprouve pour la musique. Un autre personnage du film est Geovanny (Geovanny Marroquin), tambour-major du Centennial High School, à qui des tubas ont été volés ; le vol affecte la performance de la fanfare ainsi que la vie de Geovanny. Nyke et Geovanny sont tous deux basés sur la vie des acteurs, mais vous pouvez clairement sentir la vérité transparaître : l’ouïe est une chose, mais écoute en est une autre.

Los Angeles et ses sons sont au cœur de « The Tuba Thieves ». Toutes sortes de bruits, bienvenus ou non, entrent dans le film : le crépitement des incendies, le rugissement de la circulation et, surtout, le bruit répété des avions au-dessus de nous, une pollution de fond constante pour les riverains de l’aéroport. En revanche, il y a le silence, représenté par une reconstitution du Woodstock, NY, de 1952. première du tristement célèbre « 4’33 » de John Cage dans lequel un pianiste s’assoit simplement devant le piano, tournant silencieusement les pages pendant quatre minutes et 33 secondes, ouvrant et fermant le couvercle du clavier pour signaler le début et la fin des trois mouvements de la pièce. Apparemment irrité par le spectacle, un homme s’en va et se dirige vers les bois, pour être capté par les sons de la nature qui l’entoure.

D’autres éléments explorant le sens de l’audition sont tissés tout au long de « The Tuba Thieves » (qui, d’ailleurs, n’explore jamais vraiment le vol de tuba, et n’a pas pour objectif de le faire). Le 1979 dernier concert punk au Deaf Club de San Francisco apparaît, tout comme un Spectacle surprise et gratuit de 1984 que Prince a joué à l’Université Gallaudet, la seule université d’arts libéraux du pays consacrée aux personnes sourdes. Ils se dirigent tous vers un point similaire : écouter signifie plus qu’entendre, et en fait ne nécessite pas du tout d’entendre. Mais les sons, les vibrations, le vacarme, les clameurs et le bourdonnement de la vie quotidienne sont aussi importants en leur présence qu’en leur absence. L’examen que fait O’Daniel de ces œuvres est en quelque sorte rigoureux et abstrait, sérieux et ludique, et provocateur d’une manière qui nous fait appréhender le monde différemment.

Les voleurs de tuba
Non classé. Durée : 1 heure 32 minutes. Dans les théâtres.

Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.nytimes.com/2024/03/14/movies/the-tuba-thieves-review.html?rand=21388

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Tags: lécoute, revue, sens, Thieves, Tuba, vrai
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