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Un autre drame glauque sur les conséquences du 11 septembre
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Un autre drame glauque sur les conséquences du 11 septembre

À l’approche du 20e anniversaire de The Event, il semble utile de réfléchir au dérisoire héritage cinématographique du 11 septembre. Il y avait, bien sûr, des films qui évoquaient consciemment le sentiment d’une tragédie nationale se déroulant en direct aux informations ; l’horreur et le chaos chorégraphiés du film de Steven Spielberg La guerre des mondes est l’exemple le plus réussi. Les nombreux blockbusters de super-héros étaient moins astucieux et Transformateurs des suites qui, à partir du milieu des années 2000 environ, semblaient toutes se terminer dans des centres-villes poussiéreux et jonchés de décombres et dans ce que les critiques appelaient génériquement « l’imagerie du 11 septembre ». Il y avait aussi des films qui tentaient de refléter l’esprit new-yorkais de l’après-guerre : la désillusion dans le film de Spike Lee 25ème heurel’optimisme chez Sam Raimi Homme araignée. Mais quant à l’Événement lui-même et au chagrin des familles des victimes, il a toujours été le domaine du pire kitsch, illustré par la fin de Souviens-toi de moi et l’horrible image de Tom Hanks tombant vers la caméra dans Extrêmement bruyant et incroyablement près.

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Cela n’aurait probablement pas dû surprendre ; si ma mémoire est bonne, la réponse culturelle immédiate a impliqué de nombreux drapeaux américains et Kevin Spacey chante “Mind Games” à la télévision. C’est un mythe répandu selon lequel l’ampleur des attentats du 11 septembre était tout simplement trop importante pour être abordée de manière significative. La vérité est que, sous la direction de l’administration Bush, les attentats du 11 septembre ont surtout fait ressortir le pire en Amérique plutôt que le meilleur : guerre, secret, alarmisme, euphémisme, xénophobie, machinations militaro-industrielles, terribles chansons country et niveau de conformisme et de collusion médiatique (ou du moins de crédulité) jamais vu depuis les années Eisenhower.

À cet égard, le projet de Sara Colangelo Valeur, dans lequel le 11 septembre n’est décrit que brièvement comme une cacophonie de sonneries de téléphones portables dans un train de banlieue, semble initialement rafraîchissant. Le scénario, de Max Borenstein (surtout connu comme co-scénariste de films comme Kong: l’île du Crâne et Godzilla contre. Kong), a trouvé un angle étonnamment subtil sur le conflit post-11 septembre entre deuil collectif et valeurs démocratiques putatives : le Fonds d’indemnisation des victimes du 11 septembre, ou VCF. Créée dix jours à peine après le 11 septembre par une loi du Congrès, cette mesure était à bien des égards une création cynique, destinée moins à offrir une assistance immédiate aux survivants et aux familles des victimes qu’à protéger les compagnies aériennes du pays, bientôt en difficulté, contre poursuites; pour recevoir l’indemnisation, un bénéficiaire potentiel devait accepter de ne pas poursuivre.

Agissant avec un accent de Boston, Michael Keaton incarne Ken Feinberg, un avocat, professeur de droit et expert en médiation juridique choisi par le procureur général John Ashcroft pour administrer le fonds bien qu’il soit démocrate et ancien chef de cabinet de Ted Kennedy. Il semble qu’il ait été choisi, en grande partie, parce qu’il est la seule personne en Amérique à vouloir réellement ce poste. Naturellement, il y a quelques réserves. D’une part, l’argent ne pourra être versé que si 80 % des bénéficiaires potentiels acceptent l’accord du gouvernement avant la fin 2003. Quant à la somme, elle sera calculée à l’aide d’une formule basée sur les revenus potentiels de la victime à vie, c’est-à-dire que la famille d’un gestionnaire de hedge funds sera payée de façon exponentielle plus que celle d’un concierge. Ainsi, Ken et sa compagne, Camille Biros (Amy Ryan), ont du pain sur la planche : il ne leur reste plus qu’à convaincre un grand groupe de familles en deuil (dont beaucoup ne se font aucune illusion sur le fait qu’elles sont en deuil). payé) pour accepter ces conditions.

Bien que froidement bureaucratique, Feinberg croit sincèrement que c’est une meilleure option qu’un long procès. La question de la valeur d’une vie est inévitablement posée, d’où le titre. Mais Valeur l’évite finalement; l’intrigue dispersée concerne les petits caractères. En l’absence de testament, les bénéficiaires sont censés être déterminés par les lois de l’État où résidait la victime, une solution qui semble américaine et de bon sens mais qui pose immédiatement problème. L’une des victimes est un employé gay du Pentagone dont le partenaire sera exclu des paiements VFC en vertu de la loi de Virginie ; l’indemnisation ira plutôt à la famille homophobe et séparée de la victime. Un autre s’avère avoir mené une sorte de double vie, avec une maîtresse et deux enfants illégitimes ; en vertu de la loi, tous ses enfants seront considérés comme bénéficiaires, mais la décision d’accepter ou non une compensation appartient uniquement à sa femme.

Ce genre d’expériences de pensée dans les facultés de droit anime les meilleures parties de Valeur, tout comme les interactions occasionnelles de Feinberg avec Charles Wolf (Stanley Tucci), un homme qui lui ressemble beaucoup (têtu, riche, passionné d’opéra) qui devient le chef d’un groupe opposé aux termes du VCF. Des questions véritablement intéressantes sont soulevées sur ce qui est considéré comme juste et démocratique : un ensemble de règles qui s’appliquent à tous de manière égale, ou une série de solutions et d’exceptions ? Le VCF est peut-être l’option la plus juste pour les familles des victimes en tant que groupe, mais peut-il être juste pour elles en tant qu’individus ? Le film, cependant, a du mal à faire valoir son point de vue sous la direction impassible de Colangelo, se perdant dans des intrigues secondaires à peine dessinées tout en essayant de donner un arc de rédemption peu convaincant et réconfortant à Feinberg, un personnage qui n’est ni très intéressant ni très sympathique. Le résultat semble pervers, non mérité et un peu bon marché.

Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/on-the-cusp-of-the-anniversary-netflix-s-worth-finds-l-1847590568?rand=21406

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