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Un documentaire dresse le portrait de l'alpiniste Marc-André Leclerc
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Un documentaire dresse le portrait de l’alpiniste Marc-André Leclerc

Des documentaires visuellement spectaculaires sur les alpinistes semblent arriver régulièrement de nos jours, peut-être parce que les progrès technologiques ont permis à une équipe de tournage d’arriver plus facilement là où elle doit être. Les films réalisés par Jimmy Chin et Elizabeth Chai Vasarhelyi en particulier ont captivé l’imagination du public, avec Solo gratuit il a même remporté l’Oscar du meilleur long métrage documentaire il y a deux ans. Donc la première question sur L’Alpiniste, un portrait de l’alpiniste canadien Marc-André Leclerc, c’est si un autre film du même genre a quelque chose à ajouter, ou s’il s’agira simplement du même rocher, d’un mec différent. (Alex Honnold, le sujet de Solo gratuit, fait partie des têtes parlantes ici.) Il se trouve que ce récit est unique à plusieurs égards : l’un très triste et l’autre extrêmement frustrant. En substance, L’alpiniste est un film sur quelqu’un qui ne veut pas particulièrement être dans un film – ou du moins ne se soucie pas de savoir si le film sera réalisé ou non.

Katy O’Brian s’est inspirée de “Thelma & Louise” ainsi que de “Showgirls” pour “Love Lives Bleeding”.

Dans une certaine mesure, c’est ce qui est intéressant chez Leclerc, qui n’est pas du tout un bavard charismatique comme Honnold. Sa petite amie, Brette Harrington, une autre grimpeuse, le décrit avec amour comme étant socialement maladroit, même si un « iconoclaste » pourrait être le mot juste; on entend des histoires sur lui vivant pendant des mois au bas d’une cage d’escalier (avec Brette, finalement !), et il semble surgir de nulle part dans le monde de l’escalade, réalisant des ascensions remarquables pratiquement sans publicité – au début, même sans grande attention de la part de ses pairs. Pour Leclerc, gravir des sommets difficiles est une récompense en soi, même si quelqu’un d’autre sait qu’il l’a fait. Pourtant, ce degré de talent ne pouvait pas rester caché pour toujours. D’autres grimpeurs parlent de ses exploits avec admiration, s’émerveillant de sa capacité à naviguer sur tous les types de terrains et à alterner entre roche et glace dans des ascensions hivernales que presque personne d’autre ne tente. (Cela implique de changer constamment de chaussures.) D’ici peu, il se prépare à affronter certains des sommets les plus dangereux du monde.

Voici cependant le problème des réalisateurs Peter Mortimer (qui raconte également) et Nick Rosen : Leclerc ne veut pas d’équipe de tournage avec lui. Bien qu’il ait accepté de participer au projet, il semble qu’il n’ait jamais réfléchi à ce que cela impliquerait. Après tout, vous ne pouvez pas vraiment « solo », avec d’autres personnes observant vos progrès à quelques mètres de distance tout le temps ; c’est un peu comme inviter quelqu’un à passer du temps avec vous dans une cuve d’isolement. Ainsi, à un certain moment du film, Leclerc fantôme carrément les cinéastes, ignorant leurs appels téléphoniques et ne leur disant rien de ce qu’il fait. D’un côté, il est amusant de les voir grincer des dents en découvrant les aventures continues de leur sujet via les comptes de réseaux sociaux d’autres grimpeurs. D’un autre côté (et bien plus important), les ascensions les plus remarquables de Leclerc ne sont pas du tout filmées. Au bout d’un moment, il cède un peu et accepte de se laisser accompagner par un ami et collègue alpiniste pour filmer des images, et même de porter lui-même un appareil photo. Néanmoins, ses efforts pour atteindre le sommet de Torre Egger en Patagonie sont à peine relatés, Leclerc n’ayant apparemment pensé à allumer l’appareil photo que deux fois lors de sa deuxième ascension réussie : une fois pour capturer un joli coucher de soleil sur son épaule, puis une autre fois lorsque il est déjà au sommet de la montagne, célébrant sa victoire.

À vrai dire, il y a quelque chose d’admirable dans le manque de baise que Leclerc a à donner, qui reflète la pureté de son amour pour l’escalade plutôt que sa simple attitude punk (même si nous obtenons une chute d’aiguille aléatoire de Gang Of Four à un moment donné) . Et ce n’est pas comme si L’alpiniste est dépourvu de sensations fortes et de majesté à l’échelle de la roche, puisque Leclerc laisse les réalisateurs suivre des ascensions qu’il considère relativement sans importance. Il réalise même une ascension expressément pour la caméra, après avoir insisté pour la faire seul la première fois. Pourtant, il s’agit d’un film, pas d’un livre ou d’un article de fond. Et avoir un sujet qui refuse largement de coopérer, obligeant ainsi les cinéastes à rester assis chez eux et à raconter une grande partie de ce qui se passe indirectement, ne constitue pas exactement un classique. Le mieux que l’on puisse dire, c’est que l’absence partielle de Leclerc ouvre la voie à un épilogue tragique (que quiconque le recherche apprendra immédiatement, et la plupart d’entre vous peuvent probablement le deviner, bien que le film retient cette information jusqu’à la toute fin). Le film devient finalement un ardent hommage à un jeune homme dont le désir d’être observé et célébré était pratiquement inexistant.

Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/mountain-climbing-doc-the-alpinist-is-stunning-when-the-1847631139?rand=21406

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Tags: documentaire, dresse, lalpiniste, Leclerc, MarcAndré, portrait
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