Revues

Un drame de science-fiction prédit étrangement le confinement

Le nuage rose

Le nuage rose
Photo: Divertissement Renard Bleu

Les premiers mois de 2020 ont été surréalistes pour presque tout le monde sur la planète, mais ils ont dû l’être particulièrement pour Iuli Gerbase. L’année précédente, la cinéaste brésilienne avait tourné un scénario qu’elle avait écrit en 2017 pour un film intitulé Le nuage rose, un drame de science-fiction méditatif sur les effets psychologiques à long terme du confinement pendant de longues périodes. Si cela vous semble familier, il y a une différence clé entre notre réalité actuelle et celle du film : ce qui retient tout le monde à l’intérieur n’est pas un virus. C’est le nuage rose du titre, un phénomène météorologique apaisant pour les yeux mais mortel pour quiconque inhale ses vapeurs.

Au début du film, alors que des nuages ​​apparaissent spontanément autour du globe, les jeunes citadins Giovana (Renata de Lélis) et Yago (Eduardo Mendonça) se réveillent d’une aventure d’un soir au son des sirènes. Une voix sur un haut-parleur leur dit de rentrer le plus vite possible, de verrouiller toutes les portes et fenêtres et d’y rester jusqu’à nouvel ordre. « Avis supplémentaire » s’étend d’abord sur des semaines, puis mois, et enfin ans, alors que Giovana et Yago – qui se connaissaient depuis moins de 24 heures avant de se mettre en quarantaine ensemble – apprennent à accepter que c’est à cela que ressemblera leur vie à partir de maintenant. La nourriture arrivera via un tube installé par le gouvernement. Les visites entre amis se feront par chat vidéo. Ils ne toucheront aucun autre être humain tant que tout ne sera pas terminé. Chaque fois que cela pourrait être le cas.

Ce qui est étrange à propos de Le nuage rose C’est ainsi qu’il anticipe de multiples aspects de l’expérience du confinement, des négationnistes à l’augmentation de la consommation d’alcool en passant par les effets dissociatifs d’une vie médiatisée par les écrans. Gerbase, qui réalise un premier long métrage impressionnant, se révèle une observatrice sensible de la nature humaine. Le nuage rose rejoint une tradition de films de science-fiction comme Son qui s’intéressent moins à leurs concepts futuristes qu’à la façon dont ils pourraient affecter les gens.

Les aspects prémonitoires du film ne sont pas toujours une bonne chose, même si ce n’est pas la faute du cinéaste. Les longs combats entre Giovana et Yago sont rendus d’autant plus fastidieux par leur ressemblance (encore une fois, totalement fortuite) avec celles que des millions de couples ont vécues au cours des 22 derniers mois. Gerbase confère au matériau un certain intérêt visuel, à la fois via le travail de caméra et le nuage rose lui-même, une menace incontournable qui baigne tout dans une douce lumière rose. Les coupes du nuage lui confèrent des textures variées selon les étapes de l’événement, du chewing-gum mâché à l’aspect grossier et nerveux de la fourrure de caniche teinte. Mais la monotonie reste la monotonie, surtout lorsqu’elle reflète une réalité ahurissante.

Il est tentant de qualifier Gerbase de prophète. Mais plus que tout, Le nuage rose démontre simplement comment le COVID a accéléré les tendances sociétales préexistantes. Beaucoup de gens se dirigeaient déjà vers des vies étaient presque entièrement vécues en ligne avant que le virus ne devienne une menace mondiale ; Gerbase était tout simplement assez perspicace pour voir cela. Le nuage rose est particulièrement intéressant lorsqu’on le considère comme une métaphore féministe, dramatisant comment le piège du mariage et de la maternité peut tomber sur une femme sans même qu’elle s’en rende compte. Ce film réfléchi reflète bien le scénariste-réalisateur qui l’a réalisé. J’espère qu’elle comprendra si les téléspectateurs ont besoin d’un peu de distance par rapport au présent avant de pouvoir vraiment s’y intéresser.

Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/shot-two-years-ago-the-pink-cloud-is-an-eerie-sci-fi-p-1848346816?rand=21406

Ghostface revient pour un cinquième film
Rétrospective : les 10 films préférés d’Alex en 2021 : “Dune” et “Limbo”
Tags: confinement, étrangement, prédit, sciencefiction, драме
Яндекс.Метрика