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Une critique d’After Blue (Dirty Paradise) de Bertrand Mandico

Le pastiche nostalgique est un exercice précieux pour un cinéaste souhaitant retrouver l’émotion et l’esthétique d’une époque révolue, ce que le scénariste-réalisateur Bertrand Mandico a bien compris avec son expérience de science-fiction, Après le bleu (Dirty Paradise). Délibérément évocateur du fantastique et de la science-fiction des années 1970, Après le bleu joue comme une réincarnation moderne de ces films qui étaient riches en concept mais soit avec un budget limité, soit en avance sur leur temps en termes de capacité technologique pour réaliser de manière réaliste leur vision à l’écran.

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Ce choix esthétique donne au film une licence pour son propre surréalisme étrange et ses impressionnants effets visuels intégrés à la caméra pour masquer son propre budget modeste, mais il donne aussi énormément l’impression que l’éthos est la seule chose sur laquelle Mandico pivote tout son film, créant un une expérience aussi singulière qu’impénétrable.

Situé sur la planète post-colonie terrestre d’où le titre tire son nom, Après le bleu imagine un monde où tous les hommes ont disparu, ne laissant que ceux qui ont des ovaires capables de survivre dans un désert d’une flore et d’une faune étranges. Roxy (Paula Luna), une jeune femme boudée par ses pairs parce qu’elle est étrange, libère involontairement la méchante Kate Bush – non, pas celle-là – en échange de trois vœux. Après que ce premier souhait soit implicitement exaucé d’assassiner les bourreaux adolescents de Roxy, Kate Bush (Agata Buzek) s’échappe, laissant Roxy faire face aux conséquences des chefs du village. Sa mère Zora (Elina Löwensohn), la coiffeuse locale chargée de gérer les poils épais qui poussent sur le corps des femmes dans After Blue, est ensuite contrainte à l’exil jusqu’à ce qu’elle et Roxy puissent tuer et réclamer la prime sur Kate Bush.

Jouer quelque chose comme des extraits de Suzy McKee Charnas Chroniques de Holdfast filtré à travers une réinterprétation saturée de néon de Zardoz, Après le bleu se développe en une version bizarre du modèle de l’histoire occidentale, avec Zora et Roxy parcourant des environnements manifestement conçus dans une quête qui pourrait être qualifiée d’épisodique – si ses épisodes étaient distincts ou cohérents. L’histoire de Mandico joue avec de nombreux éléments qui se chevauchent et qui ne semblent pas tant complémentaires que dispersés.

Roxy est par intermittence en communication psychique érotique avec Kate Bush, ce qui ne doit pas être confondu avec la narration en voix off dans laquelle elle raconte son histoire à un interrogateur inconnu. Les esprits de ses pairs décédés la hantent, même si cela n’a que peu d’effet tangible. Zora a du mal à faire face à la nécessité de survivre dans la nature, trouvant finalement du réconfort auprès du flingueur excentrique (Vimala Pons) qui les emmène chez elle. Un androïde mâle (Michaël Erpelding) crée une tension sexuelle tentaculaire et tire une petite boule de métal depuis son téton vert en lactation.

Présenté moins comme une série de vignettes que comme un collage kaléidoscopique de motifs qui ressemblent à la forme et à la fonction du voyage du héros archétypal, le soi-disant Sale paradis est beaucoup plus soucieux d’évoquer un sentiment d’appartenance étranger que de décrire une série d’événements facilement digestibles. Cela sert le sens du style du film, où les décors artificiels et les teintes profondes de l’éclairage arc-en-ciel cèdent la place à des images qui se chevauchent et à des dialogues énigmatiques qui entrent et sortent de la voix off.

Ce n’est jamais une histoire incompréhensible, mais elle nécessite certainement une attention beaucoup plus active que ne le laisserait supposer sa simple trajectoire globale, ne serait-ce que parce que les personnages font souvent d’énormes sauts de motivation qui ne sont élaborés que rétrospectivement ou s’appuient sur un dialogue trop embelli alors que les personnages pourraient le faire. sinon, parlez clairement. (Certes, cela peut être dû à la traduction sous-titrée du français vers l’anglais, mais il est peu probable que même les francophones natifs trouvent cela une expérience visuelle décontractée.)

Si tout cela semble beaucoup à traiter, c’est parfois le cas. Après le bleu (Dirty Paradise) est une vision stylistique singulière, et il s’agit beaucoup moins de s’assurer que vous êtes sur la même longueur d’onde avec ses machinations complotées que de vous plonger dans son glamour d’un autre monde, en grande partie assisté par une partition éthérée de Pierre Desprats. Et oui, avec une durée d’exécution de plus de deux heures, le barrage persistant peut devenir épuisant, laissant la nouveauté de sa présentation s’épuiser à mesure que l’on s’acclimate à l’autre monde.

C’est un film qui fonctionne sur une longueur d’onde artistique très spécifique qui nécessite d’y adhérer complètement pour en apprécier pleinement les délices. La question de savoir si cette fréquence spécifique est trop obtuse pour tous, sauf pour les passionnés les plus inconditionnels de la science-fiction des années 70, reste à débattre, mais les curieux feraient mieux de découvrir par eux-mêmes ce nouveau monde étrange.

Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/after-blue-dirty-paradise-review-bertrand-mandico-pau-1848962234?rand=21406

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Tags: Bertrand, Blue, critiqué, dAfter, Dirty, Mandico, Paradise, Une
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