Celle de Claire Denis Les deux côtés de la lame contient au moins une première cinématique. Bien que ce soit loin d’être le seul film tourné pendant la COVID qui reconnaisse la pandémie mondiale (est-ce que Malchance Frapper Ou Loony Porn détiennent le record du « plus grand nombre d’EPI dans un film ? »), c’est peut-être le premier à utiliser l’application d’un masque en papier ordinaire dramatiquement.
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Alors que Sara (Juliette Binoche) s’approche de son lieu de travail (Radio France Internationale), elle aperçoit, du coin de l’œil, son ancien amant François (Grégoire Colin) à moto. Mais elle l’aperçoit alors qu’elle est en train de se masquer (attendez, est-ce symbolique ?) et la caméra tient pendant qu’elle regarde au loin, travaillant lentement et de manière expressive la ficelle autour de ses oreilles. C’est ce que les acteurs appellent « faire des affaires », une façon d’extraire l’émotion des tâches banales. La particularité supplémentaire de notre réalité récente réfléchie s’accentue à l’écran, et c’est (pardonnez-moi) à couper le souffle.
Plus tard dans le film, il y a quelques scènes d’amour entre Binoche et son partenaire actuel depuis une décennie, Jean (Vincent Lindon), et maintenant qu’il est de retour dans sa vie, séparément avec François. Lindon a 62 ans. Binoche a 58 ans. Ce n’est pas l’âge de la retraite, mais pour la nudité à l’écran, il est généralement bien au-delà. Les scènes sont franches (mais pas obscènes) et se démarquent simplement parce que c’est le genre de chose qu’on ne voit pas habituellement.
Ces moments pétillants dans Les deux côtés de la lame– des notes d’agrément, si vous voulez, qui ne sont pas particulièrement essentielles à l’intrigue – valent la peine d’être discutées d’emblée, peut-être pour amortir le coup suivant : ce film n’est pas particulièrement bon. On saisit les moments forts depuis la touche alors que ce qui se passe au premier plan est tellement ennuyeux.
Sara et Jean vivent dans un joli appartement parisien avec balcon et lorsque nous les rencontrons, ils reviennent de magnifiques vacances à la mer. Sara anime une émission de radio d’affaires publiques ; nous la regardons interviewer un activiste au Liban et un autre d’origine antillaise. Si elle entretient un véritable intérêt pour la justice sociale, elle garde tout cela pour la série. Sa vie à la maison est consacrée à se morfondre, et cette simple apparition fragmentaire de son ex la transforme en obsessionnelle. (On ne sait pas pourquoi elle ne l’a pas simplement recherché à un moment donné au cours des dernières années.)
Jean est un peu en désordre. Son visage ciselé dans la roche oscille entre exaspéré et maussade. Même si les détails restent flous, on sait qu’il est un ancien joueur de rugby, qu’il a fait de la prison et qu’il a un fils adolescent métis (Issa Perica) élevé par sa mère (Bulle Ogier, seule performance avec le souffle de vie en lui). Jean ne trouve pas de travail jusqu’à ce que, bizarrement, le jour même où Sara voit François, François l’appelle à l’improviste. (Ils ont tous été amis autrefois, voyez-vous.) François lance une agence de repérage et pense que Jean peut l’aider.
Cela conduit à de nombreuses scènes dans lesquelles les gens se renfrognent et semblent inquiets. Finalement, les regards renfrognés se transforment en cris. Ils crient sur le balcon, ils crient dans la salle de bain, ils crient dans les téléphones. Jean, qui ignore son fils la plupart du temps, a vent qu’il pourrait voler, puis lui crie dessus pour ne pas avoir maintenu une attitude post-raciale dans la vie. (Il y a une certaine ambiguïté sur qui, exactement, siphonne l’argent du compte bancaire de la mère de Jean. Est-ce bien l’enfant, ou Jean lui-même ?) Mati Diop apparaît également pendant 45 secondes cumulées, juste pour que vous puissiez vous gratter la tête et vous demander. comment diable elle s’intègre dans tout ça. Tout le monde continue de froncer les sourcils et de crier jusqu’à ce que le film soit terminé et que Sara apprenne une leçon importante sur la sauvegarde de ses données dans le cloud.
Mais le conflit en question et la manière dont il se manifeste sont à un point tel qu’il est difficile de s’en soucier. Naturellement, le seuil à partir duquel on se sent investi dans le labeur émotionnel d’un personnage de film est différent pour chacun, mais ce critique – un énorme soft qui absorbe habituellement l’émotion comme une éponge ! – s’est retrouvé à marmonner « oh, peu importe ? de retour à l’écran. Il y a même eu une deuxième tentative de visionnage, juste pour être sûr.
Les deux côtés de la lame est la deuxième collaboration entre Denis, Binoche et l’écrivain Christine Angot après celle bien plus engageante Laissons entrer le Soleil, autre film dans lequel Binoche incarne une femme malheureuse dans ses relations, mais bien moins étouffante. Binoche a également joué dans l’odyssée interstellaire lo-fi innovante de Denis Haute vieet Denis ne manque pas de grands films (Chocolat, Beau Travail, Matériau blanc, Bâtards) à son actif. Mais on ne peut pas réussir avec tous les coups, et ce dernier, bien qu’il ait remporté le prix du meilleur réalisateur au Festival du film de Berlin, ne parvient pas à créer le lien. Peut-être que ce jury était simplement submergé par le souvenir d’un amour passé.
Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/both-sides-blade-review-claire-denis-juliette-binoche-1849130876?rand=21406