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Une revue du Happening d’Audrey Diwan

En prévision du réexamen par la Cour suprême Roe contre Wade, le Le Festival du film de Sundance a tenté en janvier 2022 de façonner le discours en sélectionnant trois longs métrages examinant le sujet polarisant de l’avortement. Un de ces films, Événementa le moment étrange de s’ouvrir la même semaine où Politico a publié un projet de décision de la Cour suprême divulgué, qui laisse présager la fin de l’affaire historique de 1973, faisant Événementc’est une histoire plus importante – et urgente – que jamais.

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Lauréat du premier prix de la Mostra de Venise en 2021, Événement sert de rappel effrayant de l’époque précédant la légalisation de l’avortement. Basé sur le roman semi-autobiographique d’Annie Ernaux de 2000, le film raconte sans broncher l’épreuve déchirante d’une étudiante de 23 ans qui a dû interrompre sa grossesse en 1963 en France. La réalisatrice-co-scénariste Audrey Diwan aborde le sujet avec le détachement froid d’une mouche sur le mur, ce qui donne lieu à un thriller austère dans la veine de 4 mois, 3 semaines et 2 joursqui a remporté le premier prix du Festival de Cannes en 2007.

Anne Duchesne, interprétée par Anamaria Vartolomei, au visage de pierre, ne suscite pas facilement l’empathie. Étudiante en lettres exceptionnelle, capable de déchiffrer les références implicites à la guerre dans un poème d’amour de Louis Aragon, elle semble destinée au monde universitaire. Mais étudier n’est pas la seule chose qui la préoccupe. Anne et ses meilleures amies, Hélène (Luàna Bajrami) et Brigitte (Louise Orry-Diquéro), renforcent leurs soutiens-gorge avec des épingles de sûreté avant d’aller en boîte et de flirter avec les garçons. Anne reconnaît pleinement que certaines filles la fuient parce qu’elle a la réputation d’être facile.

Événement semble délibérément contemporain, ce qui implique qu’il pourrait facilement avoir lieu aujourd’hui – un choix astucieux et prémonitoire de Diwan. Bien que le film ne soit pas dépourvu de détails d’époque (la bande-son de la musique surf et le téléphone public sont des indices mortels), la coiffure, le maquillage, les costumes et la conception de la production ne fournissent pas de significations évidentes. Angoulême, où Anne fréquente la Cité Universitaire, est pratiquement impossible à distinguer de toute communauté rurale européenne actuelle. Esthétiquement, la caméra portative façon vérité de Laurent Tangy fait penser aux Dardennes. Ce qui est censé paraître véritablement archaïque, même si ce n’est malheureusement pas le cas, c’est à quel point l’avortement était tabou au moment du tournage du film.

Le film retrace la période de neuf semaines pendant laquelle Anne cherche frénétiquement à mettre fin à sa grossesse. Presque tous ceux à qui elle se confie la font taire immédiatement après avoir appris ses intentions, craignant des sanctions sévères pour toute complicité. Les médecins la renvoient avec de sévères remontrances. Hélène, qui sèchera un oreiller jusqu’à l’orgasme sans hésiter, évite toute discussion sur l’avortement et déclare froidement que “ce ne nous regarde pas”. Au lieu de l’aider, sa camarade de classe Jean (Kacey Mottet Klein) voit la grossesse comme une entrée en matière pour avoir des relations sexuelles avec Anne sans conséquence. Quant à l’homme réellement responsable de la situation difficile d’Anne, Maxime (Julien Frison) ne se soucie que de l’acceptation de ses amis de la haute société. Pourtant, Anne ne se résout pas à aborder le sujet avec ceux qui semblent vraiment s’en soucier, comme sa mère (Sandrine Bonnaire) et son prof (Pio Marmaï).

Réalisant qu’elle est complètement seule, Anne prend des mesures de plus en plus désespérées. Elle harcèle d’abord un médecin (François Loriquet), qui lui prescrit une piqûre d’Estradiol pour 20 francs pour la soulager, mais cela semble fonctionner pour renforcer l’embryon. Finalement, Anne prend les choses en main avec un miroir et une aiguille à tricoter chauffée avec un briquet, un procédé sur lequel Diwan ne laisse rien à l’imagination, filmé avec une spécificité graphique et un gros plan serré du visage contorsionné de Vartolomei. Lorsque cela échoue également, Anne obtient une recommandation pour que Mme Rivière (Anna Mouglalis) pratique un avortement coûteux en coulisse, qu’Anne finance en se débarrassant de ses livres et de ses bijoux. Anne n’y parvient toujours pas, alors elle choisit de risquer sa vie pour que Mme Rivière répète la procédure dangereuse.

Anne n’est pas tellement découragée qu’elle semble presque possédée. Elle fait preuve du même niveau de dynamisme et de détermination que celui vu dans Tracy Flick de Reese Witherspoon dans Élection. Nous n’avons qu’un aperçu de sa vulnérabilité après que les filles de sa résidence lui ont fait honte dans la douche commune et l’ont accusée d’être porteuse de la syphilis. Mais pour Anne, ses choix sont la liberté ou la mort. Hélène dit très tôt qu’elle conduira un tracteur l’année suivante si elle échoue à l’examen. Anne est résolue à poursuivre ses études. Elle explique clairement à l’un de ses médecins que si elle renonçait à son avenir prometteur pour un enfant, elle finirait par en vouloir à l’enfant pour le reste de sa vie. Elle risque donc sa vie, même si elle pourrait encore finir par la dépenser dans une prison littérale si elle survit.

Le film de Diwan n’influencera ni ne fera changer d’avis qui que ce soit, mais il donne fidèlement une image malheureusement opportune de ce que peut être la vie d’une femme avec l’avortement interdit. Ceux qui n’ont jamais vécu cette époque quitteront sans aucun doute le théâtre avec une opinion plus éclairée, mais la vraie raison Événement parvient à être si convaincant parce qu’il raconte une histoire si vivante, intime et pertinente, que ce soit en tant que spectateur que cela soit arrivé à vous ou à quelqu’un dans votre vie, ou que votre plus grande crainte soit que ce soit le cas.

Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.avclub.com/happening-review-audrey-diwan-abortion-drama-1848879270?rand=21406

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Tags: dAudrey, Diwan, Happening, revue, Une
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