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Venise 2021 : le film d'horreur londonien d'Edgar Wright "Last Night in Soho"
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Venise 2021 : le film d’horreur londonien d’Edgar Wright “Last Night in Soho”

Venise 2021 : le film d’horreur londonien d’Edgar Wright “Last Night in Soho”

par David Mouricand
6 septembre 2021

Revue de la nuit dernière à Soho

Près d’un an après sa sortie initiale, le film d’Edgar Wright Hier soir à Soho fait enfin sa révérence en jouant dans la section Hors Compétition de la Mostra de Venise 2021. Thomasin Mackenzie incarne Eloise, une étudiante en mode moderne en herbe qui déménage de Cornwall à Londres ; là-bas, elle est rapidement ostracisée par ses pairs chics du London College of Fashion, qui la qualifient cruellement de « code beige ». Fuyant un logement étudiant et trouvant un studio loué par la gentille mais pragmatique Miss Collins (feu Diana Rigg, à qui le film est dédié), elle est bientôt transportée, rêveuse, dans le Soho des années 60. Au cours de ces voyages nocturnes lucides, elle rencontre ce qui semble être son identité/alter ego refoulé, Sandie (Anya Taylor-Joie), un chanteur confiant qui entame une relation avec l’opérateur Jack (Matt Smith), qui promet de l’aider à devenir une star du cabaret. Mais les barrières séparant le passé et le présent commencent bientôt à s’effondrer et la sensation glamour d’une époque qu’Eloise idolâtre commence à ouvrir des portes beaucoup plus sombres.

“Londres peut représenter beaucoup de choses”, dit notre légendaire héroïne, un poisson hors de l’eau. Trop juste : au départ séduisant, vivant du bourdonnement de l’ambition, mais aussi hanté par des lumières sordides qui sont loin des circuits touristiques à pied. Et c’est ce côté plus sordide que Wright met en avant. Le réalisateur britannique a déjà montré avec Espacé et Shaun des morts qu’il connaît déjà bien le genre de l’horreur, et pour sa première incursion complète dans la terreur psychologique (avec une touche de saut dans le temps et une dette envers le film de Roman Polanski Répulsion), il remplit son giallo londonien d’un sac à main de tropes issus de divers sous-genres : hantises fantomatiques, hordes d’esprits du passé ressemblant à des zombies et attaques de slasher. Et à bien des égards, le saignement des rêves périlleux dans la réalité rappelle les pitreries obsédantes du sommeil d’un connard aux gants de rasoir qui continue de hanter mes cauchemars. Tous ces éléments sont savamment mélangés sans paraître salissants ou surchargés, ce qui est une réussite en soi.

Des applaudissements massifs vont également à l’équipe de production et de tournage, qui a réussi à vous ramener de manière crédible à l’époque vibrante du Soho swing des années 1960. Les créations fantastiques de Marcus Rowland ainsi que les costumes de toutes sortes d’Odile Dicks-Mireaux sont égalés par la cinématographie de Chung-hoon Chung, qui élève la nature enivrante du terrain de jeu rétro. À cela s’ajoute une bande-son soigneusement organisée, mettant en vedette des gouttes d’aiguilles de Petula Clark, Cilla Black et The Kinks. Et comme un super morceau pop des années 60, Hier soir à Soho crescendo brillamment jusqu’à un point culminant qui rachète la première moitié plus lente du film et certains éléments plus faibles – en particulier un brin d’intrigue tournant autour Terrence Stamp étranger qui hante les bars.

La meilleure partie est de loin les séquences basées sur des miroirs. Rappelant les célèbres scènes de miroirs imitant les Marx Brothers. Soupe de canardou même cet épisode de X-Files (“Pays de rêve” – partie de la saison 6) dans laquelle David Duchovny et Michael McKean ont imité les mouvements de chacun à la perfection, la supercherie technique en matière de surfaces réfléchissantes fait des merveilles. Les switcheroos à mi-plan sont réalisés de manière transparente et précise et servent à étayer le mystère concernant qui Sandie est vraiment pour Eloise : une manifestation de schizophrénie ou un sosie désireux de surgir du passé vers le présent ?

Rien de plus ne sera révélé ici, mais on peut affirmer sans risque de se tromper que le scénario très divertissant de Wright et Krysty Wilson-Cairns brille et permet diverses interprétations : en plus de parler de traumatismes intergénérationnels qui se chevauchent et d’exploitation des femmes, Hier soir à Soho peut être considéré comme un récit édifiant sur les dangers enivrants des époques romancées et de la nostalgie réductrice. Le dernier acte se penche de plus près pour vous avertir qu’abandonner le passé est non seulement sain, mais peut également vous sauver de fins sordides et sanglantes. Donc pendant Hier soir à Soho ne ressemble pas au film le plus abouti de Wright, vous pouvez néanmoins briser les miroirs des jours de gloire passés et embrasser ce conte de fées au style méchant. Comme si ta vie en dépendait.

Note de David’s Venise 2021 : 4 sur 5
Pour en savoir plus sur le travail de David, cliquez ici : exberliner.com

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Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.firstshowing.net/2021/venice-2021-edgar-wrights-london-horror-film-last-night-in-soho/?rand=21919

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