Venise 2022 : le slam poétique ennuyeux de Frederick Wiseman “Un Couple”
par Alex Billington
2 septembre 2022
Depuis quelques années, je me plains auprès de mes collègues du fait que les festivals de cinéma remplissent trop souvent leur programmation de films qui ne sont en aucun cas innovants ou intéressants. De nos jours, ils finissent par montrer de nombreuses caractéristiques sèches, fastidieuses et ennuyeuses qui sont tellement lentes, sinueuses et abstraites que de nombreux critiques en perdent bien sûr la tête, tandis que tout le monde s’endort dans les 10 premières minutes. Un couple est l’incarnation même de ce genre de film monotone qui n’a sa place dans aucun festival de cinéma et qui est finalement une création ennuyeux et inutile. Ce n’est rien de plus qu’une interprétation de 60 minutes d’un poème (ou techniquement, de lettres) entrecoupé de quelques séquences d’archives de fleurs et de nature. Hein? Pourquoi est-ce joué à la Mostra de Venise ? Ce « film » n’a pas sa place ici. Ce n’est pas souvent que je suis si bouleversé par un film que j’écris une critique extrêmement négative, mais celle-ci m’a tellement dérangé et je ne peux m’empêcher d’en parler. Même si je suis le seul à ressentir cela, je dois exprimer mes pensées pour les mettre au repos pour avancer et exorciser ce film de mon esprit.
Un couplequi signifie en français – vous l’aurez deviné – Un coupleest le tout premier film narratif du célèbre documentariste Frédéric Wiseman. C’est un réalisateur exceptionnel qui a réalisé de nombreux superbes films documentaires au cours de son illustre carrière de plus de 50 ans, mais dans ce cas, il ne s’agit pas tant d’un long métrage qui appartient à un film festival mais une pièce de musée qui convient mieux aux galeries d’art conventionnelles et aux expositions spéciales. Il est basé sur et présente les écrits de Sophie Tolstoï, épouse du prolifique auteur russe Léon Tolstoï, mariée à l’écrivain pendant 36 ans – ils ont eu 13 enfants, dont seulement 9 ont survécu. Mais il n’était pas si fidèle et elle avait envie de lui alors qu’il ne se souciait pas beaucoup d’elle, parce que c’était comme ça à cette époque, je suppose. actrice française Nathalie Boutefeu lit ces lettres et fait semblant d’en écrire une en une seule scène, tout en se tenant maladroitement seul dans divers endroits de la nature au bord de la mer française. C’est ça. Tout ce qu’elle fait, c’est lire, lire, lire. Il s’agit à peine d’une performance, plutôt d’une récitation, qui appartient à la scène ou à un slam de poésie et non à l’écran. Si seulement il y avait quelque chose plus ici, cela pourrait être un peu agréable, mais non.
Après l’avoir écoutée se plaindre encore et encore à quel point elle l’aime si passionnément, mais il ne l’aime pas, je m’en fiche. Une partie du problème réside dans la prestation médiocre de Boutefeu, qui ajoute un peu d’émotion à certaines lignes, mais pas beaucoup. Si cela était joué sur scène ou lors d’un événement en direct, une actrice pourrait prendre ces lettres et les transformer en mots puissants et touchants. Mais la regarder à l’écran n’est pas du tout émouvant, captivant ou passionnant. Aucune de ces émotions ne transparaît, et il y a tellement de coupures où elle se tient miraculeusement à un autre endroit que cela empêche le film de se développer ou de se dérouler alors qu’elle continue à parler de chaque moment ennuyeux de sa vie sans amour… Peut-être est-ce parce que Wisemen n’est-ce pas doué pour diriger des acteurs ? C’est un réalisateur de documentaires qui est beaucoup plus doué pour placer la caméra quelque part et capturer réel des moments où des gens vivent leur vie. Wisemen est connu pour réaliser des documentaires qui durent trois, voire quatre heures, mais cela représente remarquablement un peu plus d’une heure au total. Comme mon collègue John Bleasdale déclaré gentiment, “Comment un film d’une heure peut-il être plus long qu’un film de quatre heures ?”
En termes d’innovation, ce film ne pourrait pas être plus générique et peu impressionnant. Une femme récitant des lettres debout dans la nature n’est pas innovante. Les photos d’elle debout là et parlant encore et encore ne sont pas innovantes. Inclure de jolies photos, mais par ailleurs standard, de fleurs, d’arbres et des environs n’est pas innovant. Qu’est-ce que Wisemen a fait ici d’unique, de convaincant, d’intrigant ou de divertissant ? Je ne trouve pas d’autre mot plus approprié pour décrire ce film que le cliché pourtant tout à fait juste : ennuyeux. Si l’on veut vraiment entendre parler de la vie de Sophie Tolstoï et de son expérience de « couple » avec Léon, autant trouver ce texte et le lire par soi-même à son rythme. S’il vous plaît, n’obligez personne à s’asseoir pendant que vous « interprètez » ces lettres à voix haute, car ils pourraient finir par s’endormir ou aller déjeuner avant même que vous ayez le temps d’arriver à la page 4. Je suis sûr que certaines personnes seront ému et amoureux de ce film, ce qui n’est pas une surprise. C’est tout à fait bien, mais il serait plus logique de montrer cela dans les musées plutôt que de faire perdre une heure aux festivaliers du film devant quelque chose qui ne peut pas vraiment être appelé un film.
Note d’Alex’s Venise 2022 : 2 sur 10
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Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.firstshowing.net/2022/venice-2022-frederick-wisemans-boring-poetry-slam-un-couple/?rand=21919